A travers un communiqué publié ce 1er janvier 2025, Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma par la voix de son porte-parole félicite les tchadiens qui ont observé le boycott massif des élections législatives, provinciales et communales du 29 décembre 2024.
Pour Wakit Tamma, ces dernières élections ont montré une désaffection des citoyens vis-à-vis de la classe politique, entraînée dans cette déconfiture et une démolition des fondamentaux de la démocratie par le système MPS. La coordination remercie toutes les autres forces politiques qui ont, comme elle, lancé à juste titre le mot d’ordre de boycott et les appelle à rester éveillé pour parer à toutes les manœuvres d’intimidation du régime.
Wakit Tamma relève que, « la mauvaise tradition du régime MPS nous enseigne qu’en pareille situation, des taux de participation fallacieusement élevés sont déclarés et la majorité est attribuée
frauduleusement au MPS et à ses courtisans dans les instances de décisions publiques, sachant que les voies de recours auprès de l’ANGE et du Conseil constitutionnel sont verrouillées, faute
de neutralité et d’impartialité de leurs dirigeants ».
Wakit Tamma estime qu’une manœuvre de cette nature présenterait des conséquences énormes sur la légitimité du
scrutin si l’ANGE et le Conseil constitutionnel tiennent à une quelconque légitimité de ce scrutin, alors ces deux organes doivent accepter que cette légitimité soit débridée par une faible participation d’électeurs, dit-elle.
La Coordination des actions citoyennes Wakit Tamma fait des propositions selon lesquelles, l’ANGE doit rendre public les vrais taux de participation avant la proclamation des résultats des élections du 29 décembre 2024, et que le Conseil constitutionnel doit considérer que cette faible participation érode la légitimité du scrutin et tirer les conséquences qui en découlent, par respect aux électeurs et au serment de ses membres. Elle ajoute, les candidats et leurs partis, par devoir démocratique, doivent reconsidérer leur confiance au scrutin et demander la fin du processus.
Le Président de la République doit prendre le recul nécessaire pour considérer l’inanité
du processus en cours, dit la coordination. Elle appelle depuis le début à une véritable paix des braves pour permettre au pays de répartir sur de nouvelles bases.
Noël Adoum