
Lors d’une réunion tenue à huit-clos dans la nuit du 22 au 23 février 2025 , les Forces de soutien rapide (FSR) de Mohammad Hamdane Dagalo alias Hemedti et leurs alliés au Soudan ont signé «une charte fondatrice» d’un gouvernement parallèle à Nairobi, capitale kényane, selon plusieurs sources.
Après deux ans de conflit au soudan, l’on dénombre des milliers de morts et plus de 12 millions de personnes déplacées causant un afflux des réfugiés dans certains pays voisins dont le Tchad. La charte a été signée entre les deux parties prenantes suite au terme de nombreux reports et d’une grande confusion cette semaine, sur fond de tensions diplomatiques avec le Kenya.
Les signataires du document entendent créer un « gouvernement de paix et d’unité » dans les zones du Soudan contrôlées par les rebelles. Selon le texte dont ils sont signataires, ils s’engagent à « construire un État laïque, démocratique, décentralisé, basé sur la liberté, l’égalité et la justice, sans parti pris culturel, ethnique, religieux ou régional». Le document signés par les deux parties n’a pas précisé le lieu de l’installation de ce gouvernement parallèle, mais «visera à mettre fin à la guerre, à assurer l’accès sans entrave à l’aide humanitaire et à créer une nouvelle armée nationale, unifiée, professionnelle, qui reflèterait la diversité et la pluralité de l’Etat du Soudan».
Les Forces civiles unifiées, une coalition composées des partis politiques, des représentants de la société civile et des factions armées, ont confirmé à nos confrères de l’AFP la signature de ce document, de même qu’un représentant des syndicats soudanais, Alaa El-Din Nuqd, et une source proche des signataires. Najm al-Din Drisa, porte-parole des Forces civiles unifiées, a déclaré selon la même source que ce gouvernement parallèle pourrait être formé «d’ici un mois et que cette formation aurait lieu au Soudan». Une faction du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N) dirigée par Abdelaziz al-Hilu et qui contrôle des parties des Etats du Kordofan et du Nil-Bleu a également signé le texte, a indiqué la même source.
Rappelons que le N° 1 des Forces de Soutien Rapide Mohammad Hamdane Dagalo alias Himedti n’était pas présent mais il a été représenté par son frère Abdel Rahim Dagalo, par ailleurs son adjoint à la tête du groupe paramilitaires qui a signé le document.
Noël Adoum