Dans le cadre du projet , Action citoyenne pour la lutte contre la violence, la promotion de la culture de la paix et la cohabitation pacifique dans la province du Guera, l’ONG Guera Touristique, en partenariat avec l’UNESCO, a clôturé une série d’activités de sensibilisation dans plusieurs départements de la province du Guera ce 29 juin 2025. Reportage.

Dans sa mission de sensibilisation pour la paix entre les habitants de la province, l’ONG Guera touristique a fait le tour des cinq départements parmi lesquels, Mangalmé, Abtouyour, Guera , Barh Signakha et Garada ainsi que dans plusieurs villages à savoir, Kouka Margné, Eref, Banda, Niergui, Bagoua, Mawa, Bara, Amkharouma, Gogmé et la ville Chinguil. L’événement a réuni de nombreux acteurs locaux, notamment des chefs de canton, des autorités administratives, associatives et groupes théâtrales et artistiques.

Les séances de sensibilisation se sont concentrées sur l’importance du vivre ensemble et de la cohabitation pacifique, en particulier dans les départements de Barh Signakha et Garada, là où, l’équipe de l’ONG Guera Touristique et les médiateurs de paix ont réussi à établir des comités de gestion des conflits intercommunautaires entre agriculteurs et éleveurs.

Pour le chargé du programme de l’ONG Guera Touristique Jonathan Bondjos, l’objectif global de l’ONG Guera Touristique et l’UNESCO est d’améliorer la situation sécuritaire des communautés partageant un même territoire. «Nous voulons créer un climat favorable pour le développement économique et valoriser les potentiels existants pour un développement durable», dit-il. Pour lui, il est également crucial de sensibiliser la population sur les conséquences des conflits et de mettre en place des organes de gestion des conflits dans chaque village pour résoudre les problèmes locaux. «Tout le monde cherche le bonheur et il n’y a pas de bonheur sans la paix. Et le vivre ensemble est un bon élément de la richesse culturelle et économique», a déclaré le chef de canton de Chinguil, Abdoulaye Mouctar Djibrine.

Le Préfet de Garada Kalli Tahir a salué cette initiative de sensibilisation à la cohabitation pacifique et au vivre ensemble. «Sans la paix intercommunautaire entre les éleveurs et agriculteurs, il n’y a pas de développement économique», a-t-il laissé entendre. «La cohabitation pacifique entre les différentes communautés est un atout majeur. Chacun a besoin de l’autre , les agriculteurs ont besoin des éleveurs pour leur viande et vice versa. Nous sommes tous complémentaires», a exhorté l’ancien chef de canton Ali Moussa Ibedou, par ailleurs président de l’association Halsalim.

Le chef de canton de Gogmé Djibrine Sortho, a appelé au respect du couloir de transhumance, ce qui permet d’éviter les conflits agriculteurs-éleveurs. «Pour éviter les problèmes entre les différentes communautés, les agriculteurs doivent cesser de labourer dans les couloirs de transhumance et près des points d’eau pour les animaux. Les éleveurs doivent également respecter ces couloirs afin qu’il n’y ait pas de problème».

Le Préfet de département de Garada Timane Djibrine, a rappelé que la province du Guera est un carrefour d’ethnies diverses qui pratiquent principalement l’agriculture et l’élevage. «Il est donc essentiel que nous vivions ensemble pour garantir un avenir meilleur», a-t-il indiqué.

Rappelons que ces activités de sensibilisation témoignent d’un engagement collectif pour promouvoir la paix et le vivre ensemble entre agriculteurs et éleveurs dans la province du Guera.

Idriss Mamadou Brahim, Mongo-Flashtchad.com

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *