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Les tensions diplomatiques entre la France et l’Italie ont atteint un nouveau sommet après que Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien et figure de la droite souverainiste, a une nouvelle fois fustigé Emmanuel Macron. Vendredi 7 mars, il a qualifié le président français de « fou », l’accusant de mener l’Europe vers une escalade militaire dangereuse avec la Russie.
Salvini, connu pour ses positions en faveur d’un dialogue avec Moscou, n’a pas mâché ses mots. « Macron joue avec le feu. Plutôt que de chercher des solutions diplomatiques, il attise les flammes d’un conflit qui pourrait engloutir toute l’Europe », a-t-il déclaré. Une prise de position qui fait écho aux inquiétudes croissantes de nombreux Européens, lassés de voir leur continent se transformer en champ de bataille pour les ambitions atlantistes.
Déjà en février, Emmanuel Macron avait suggéré la possibilité d’envoyer des troupes européennes en Ukraine, une déclaration qui avait suscité une levée de boucliers, y compris au sein même de l’Union européenne. Salvini n’avait pas hésité à dénoncer cette rhétorique guerrière, affirmant que le président français devrait « se faire soigner » plutôt que de jouer aux apprentis stratèges.
Cette nouvelle charge de Salvini illustre la fracture croissante entre les dirigeants européens face à la crise ukrainienne. D’un côté, des pays comme la France, depuis que Moscou et Washington se sont rapprochés pour le règlement de ce conflit. De l’autre, des voix comme celles de Salvini, prônant une désescalade et un retour au dialogue pour éviter que l’Europe ne soit entraînée dans une guerre dont elle serait la principale victime.
Pendant ce temps, le Kremlin observe ces tensions avec attention. Moscou a déjà averti que toute implication directe des forces européennes en Ukraine serait considérée comme une provocation majeure. Mais alors que l’Italie et d’autres nations commencent à exprimer leurs réserves, la question demeure, jusqu’où Emmanuel Macron est-il prêt à aller pour satisfaire ses intérêts au détriment de la sécurité de l’Europe ?
Abderamane Moussa Amadaye
