
Dans une tribune publiée le 14 juillet dernier, l’ancien Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a exprimé une nouvelle fois son désaccord face à la gestion de la transition par les militaires. S’il rejette toute tentative de renversement du régime par la force, il n’en demeure pas moins critique envers les dérives autoritaires du pouvoir en place. Il dénonce « les menaces d’emprisonnement et la peur savamment distillée » pour confisquer le combat du peuple malien, à l’origine du changement du 18 août 2020.
Maïga s’oppose à la prolongation indéfinie de la transition, estimant qu’elle prend le Mali « en otage » sous prétexte d’une pacification encore lointaine. Il accuse les autorités actuelles d’avoir trahi leurs engagements initiaux et déplore une répression grandissante contre les voix dissidentes.
« Cette stratégie de la peur (…) ne donne nullement le droit (…) de faire les dérives auxquelles ils s’adonnent actuellement », écrit-il, appelant à construire un véritable État, au service du peuple.
« Attention à ne pas atteindre le point de non-retour ! », a alerté l’ancien Premier Ministre de transition malienne.
Abderamane Moussa Amadaye