
La justice malienne a rejeté les recours des partis politiques contre leur dissolution par les autorités au pouvoir, a indiqué le collectif de ces formations dont les mandataires ont décidé de faire appel de la décision.
Le 13 mai dernier, les autorités au pouvoir dirigé sous le commandement du Général Assimi Goïta ont annoncé la dissolution des formations politiques et des organisations à caractère politique au Mali. Leurs membres ont été également interdits de réunion par les militaires. Des recours ont été déposés une dizaine de jours après au niveau de trois juridictions civiles de Bamako, pour contester la légalité du décret et ses conséquences qui portent une atteinte grave à la liberté d’association, de réunion et au droit de participer à la vie publique. En raison de l’impossibilité légale des partis dissous à agir, des citoyens ont saisi la justice à leur place.
Ces tribunaux ont rendu des ordonnances de rejet des recours introduits par plusieurs citoyens maliens, a indiqué le communiqué transmis à l’AFP. Le texte est signé par l’un des requérants, l’avocat Mountaga TALL, responsable du Congrès national d’initiative démocratique (CNID), un des partis dissous.
En raison de l’impossibilité légale des partis dissous à agir, des citoyens ont saisi la justice à leur place. «Malgré ces rejets de première instance, les requérants poursuivront leur combat en interjetant appel devant la cour d’appel de Bamako». Ils ont saisi la Cour suprême et la bataille judiciaire se poursuivra au Mali comme à l’international, affirme le communiqué.
La dissolution des partis fait suite à l’organisation par ces derniers d’une manifestation ayant réuni plusieurs centaines de personnes le 03 mai à Bamako pour dénoncer cette éventualité. Le gouvernement a justifié cette décision par une nécessité de rationaliser les partis dans le pays, où environ 300 formations politiques ont été recensées à ce jour.
Sawadogo Aliou, Bamako-Flashtchad.com