La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a publié, à l’occasion de la Journée internationale des droits humains le 10 décembre, les premières conclusions de son rapport annuel 2024. Ce rapport déplore la perte de 104 journalistes tués dans l’exercice de leur fonction depuis le 1er janvier, dont 12 femmes, représentant 11,5 % des victimes recensées.
Selon le rapport du FJI, la région du Moyen-Orient et du monde arabe reste la plus meurtrière, avec 66 journalistes assassinés, dont 55 en Palestine en raison de la guerre à Gaza. Cette dernière a particulièrement ciblé les professionnels des médias palestiniens, confirmant Gaza comme l’un des endroits les plus dangereux pour les journalistes dans l’histoire moderne.
En Asie-Pacifique, 20 journalistes ont été tués, un chiffre en hausse par rapport à 2023, avec une recrudescence des violences en Asie du Sud. En Afrique, 8 journalistes ont perdu la vie, principalement au Soudan, où le conflit interne a fait 5 victimes.
En parallèle, 520 journalistes sont actuellement emprisonnés à travers le monde, une augmentation significative par rapport aux années précédentes. La Chine reste le pays avec le plus grand nombre de journalistes incarcérés (135), suivie d’Israël (59) et du Myanmar (44).
Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ, appelle les Nations Unies à adopter une convention contraignante pour protéger les journalistes et freiner ces pertes tragiques.
Azibert Moussa