Suite à une grève sous format illimité lancée par l’Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET) le 06 décembre dernier, la Haute Autorité des Médias Audiovisuels (HAMA) fait le point.
L’AMET relève que l’interdiction arbitraire imposée aux médias en ligne de produire des contenus audiovisuels est une mesure inique et attentatoire à la liberté d’expression et d’information, dit l’association. Elle exige l’annulation immédiate des restrictions arbitraires sur les productions audiovisuelles en ligne et la garantie d’un cadre juridique respectant la liberté de presse, conformément à l’article 25 de la loi 31. Elle dit être de bonne fois et ouverte à un dialogue à n’importe quel moment
Interrogé par la rédaction, le chef de Département juridique de la HAMA Ali Mahamat Mbodou explique que le format initial doit être conforme à l’autorisation de fonctionnement signé par le procureur de la République. Car aucun journal ne peut sortir en dehors de sa demande d’autorisation. Il souligne que, « ces décisions sont valables pour tous les médias, parce qu’une radio ne doit pas produire de contenus audiovisuels, une télé ne doit pas produire des articles écrits, pareille également pour la presse en ligne qui doit rester dans son format initial », dit-il.
Notons que plusieurs organisations faîtières des médias parmi lesquelles l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), le Patronat de Presse Tchadienne (PPT) et l’Union des Radios Privées du Tchad (URPT) demandent à la HAMA le retrait pure et simple de ces décisions qui entravent les libertés de presse et la loi n°31 sur le régime de presse au Tchad.
Noël Adoum