
Dans les secteurs 7 et 9 de la ville de Mongo, des travaux d’élargissement des voies bitumées suscitent une vive inquiétude parmi les résidents. Alors que les autorités justifient ces projets par la nécessité d’améliorer les infrastructures routières et de fluidifier la circulation, de nombreux habitants se voient contraints de quitter leurs foyers, victimes d’une urbanisation galopante notamment le ratissage de leurs concessions après trois semaines de délai.
Les travaux, initiés sous l’égide des autorités locales, visent à répondre à une demande croissante en matière de mobilité. Les routes étroites, souvent encombrées, sont au cœur des préoccupations des autorités. Toutefois, cette modernisation s’accompagne de conséquences sociales majeures. Dans quelques quartiers touchés, certaines maisons ont été démolies et des familles se retrouvent à la rue ou doivent chercher d’autres habitations.
La situation est d’autant plus délicate pour les plus vulnérables. Trois semaines de délai accordé n’a pas suffit à ces habitants de quitter le lieu, certains d’entre eux se retrouvent sans abri, ne sachant plus où aller, «on nous a donné un court délai pour libérer les lieux, mais beaucoup n’ont pas eu le temps de trouver une solution de relogement», a témoigné un résident du quartier Nagassallah (Secteur 7) Sadick Ismaël. Comme lui, de nombreux habitants dénoncent le manque de communication et de soutien de la part des autorités locales et estiment que le délai accordé est court.
«Si le projet vise à améliorer la circulation et l’image de la ville, de nombreuses voix s’élèvent pour demander un accompagnement social et des indemnisations justes. Les habitants espèrent que la modernisation de Mongo ne se fera pas au détriment de la dignité de ceux qui y vivent depuis toujours», a laissé entendre Ali Adam Oumar, résident au secteur 9.
Les autorités, de leur côté, se défendent en affirmant que ces travaux sont nécessaires pour l’avenir de la ville. Car L’élargissement des voies est une question de sécurité et de praticité.
Idriss Mamadou Brahim, Mongo-Flashtchad.com