L’émotion est encore vive après la mort de Fulbert Mouanodji, ancien haut cadre de l’administration  retrouvé brûlé vif à Abéché. Un drame survenu au lendemain d’un message d’alerte publié sur sa Facebook, dans lequel il disait se sentir en danger. Cette tragédie secoue la toile et les condamnations se multiplient du côté des partis politiques.

Fulbert Mouanodji, a été retrouvé mort, brûlé à l’essence. La justice parle d’un suicide, sa famille d’un assassinat. Plusieurs partis politiques se sont indignés par des communiqués.

Le Parti pour le Rassemblement et l’Équité au Tchad (PRET) dit condamner avec la plus grande fermeté cet acte barbare et inhumain, qui soulève des interrogations graves sur les circonstances de ce drame. Elle demande qu’une enquête rigoureuse, indépendante et transparente soit ouverte sans délai, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et de situer les responsabilités.

Le parti Les Transformateurs estiment que déclarations du Procureur ainsi que celles des personnes présentées par lui comme étant des témoins, qu’ il s’agirait d’un suicide, parait à tout le moins invraisemblable. Les Transformateurs condamnent cette perte en vie de plus d’un compatriote et appelle les Autorités publiques à diligenter une enquête pour que, le cas échéant, les véritables auteurs soient appréhendés et traduits devant les institutions compétentes pour que justice soit rendue au défunt Fulbert Mouanodji, à ses proches et au peuple Tchadien.

Le Parti Réformiste dit apprendre avec stupéfaction le décès par brûlure vive à Abéché. Le P.R demande aux autorités en charge de la justice l’ouverture d’une enquête minutieuse pour situer la responsabilité des uns et des autres dans cette affaire.

Pour le président du RNDT/Le Réveil Sénateur Pahimi Padacké Albert souligne que l’empressement du parquet de cette localité à conclure au suicide, sans enquête préalable sérieuse et convaincante, suscite plus de questions que de réponses. Il demande solennellement au gouvernement de diligenter une enquête indépendante sur cette affaire afin d’établir les responsabilités, éclaircir les zones d’ombre, garantir la manifestation de la vérité et redonner du crédit à la parole publique. «Il en va de la confiance publique indispensable envers la justice et du respect de la vie humaine et des droits qui s’y attachent». Car dans un monde civilisé, la banalisation de la vie même suspectée, est inacceptable tant sur le plan moral, religieux que politique, a-t-il laissé entendre.

Exprimant son indignation, le président de l’UDP Max Kemkoye renchérit que brûler vif un être humain est le pire et innommable des crimes. Comment se fait-il qu’en seulement quatre ans, nous assistons coup sur coup aux pires des crimes que le pays n’ait jamais connu auparavant? S’interroge-t-il. «Le sang de Fulbert Mouanodji et des tchadiens tués dans des conditions atroces avant lui réclamera inévitablement vengeance bientôt», a-t-il indiqué.

Noël Adoum

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