
À l’occasion de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, un débat général présidé par la Présidente de l’Assemblée Générale, Mme Annalena Baerbock a accordé tour à tour la parole aux Chefs d’Etat et de Gouvernement. Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Amb. Allah-Maye Halina représentant le président de la République Mahamat Idriss Deby Itno a fait un discours à la tribune de l’ONU.
Prenant la parole devant l’Assemblée de l’ONU avec le poids de l’histoire et la force d’une conviction profonde, le premier Ministre Allah-Maye Halina a vivement critiqué l’onu qui pour lui, 80 ans après sa création, l’ONU reste encore loin d’avoir accompli les objectifs qui lui sont assignés par la charte. «l’ONU n’a jamais au tant déçu notamment en raison de sa capacité à arrêter les conflits meurtriers qui continuent à faire rage dans plusieurs parties du monde», dit-il.
Il relève que les décisions majeures de cette organisation semblent servir les grandes puissances au détriment des aspirations des pays du sud parce que le conseil de sécurité reste une structure figée héritée de l’après guerre où l’Afrique berceau de l’humanité, demeure exclue de toute représentation permanente parce que les mécanismes d’interventions et de sanctions sont sélectives et l’indignation semble parfois géographiquement conditionnées. «Les missions de maintien de la paix de l’ONU ont failli à leur devoir» a-t-il déploré tout en réclamant les sièges de l’Afrique dans les pays membres permanents.
Selon lui, depuis plus de 7 décennies le monde assiste impuissant à un drame humain et politique (conflit israëlo-palestinien). La situation à Gaza marquée par des bombardements indiscriminés, des morts des civils par milliers et la destruction systématique d’infrastructures vitales est un échec collectif de la communauté internationale, a-t-il martelé. «Il ne s’agit plus d’un conflit, il s’agit d’un scandale humanitaire et un défi moral sans précédent», a indiqué le premier ministre Halina, avant de renchérir, «tant que la justice n’aura pas triompher à Jérusalem et à Gaza, il n’y aura pas de conscience ici à New-York».
Le Tchad par sa voix appelle à la reconnaissance effective de l’Etat Palestinien, la fin immédiate de la colonisation illégale et une solution politique garantissant la coexistence de deux États viables libres et sécurisés. Il a également demandé l’aide aux pays vulnérables.
Soulignant l’effet du changement climatique et l’aspect sécuritaire notamment des attaques terroristes, «le Tchad appelle à une gouvernance mondiale plus équitable,où les États du Sud, les Nations émergentes, les voix longtemps marginalisées puissent pleinement exercer leur droit à la parole à la décision et à la dignité».
Noël Adoum