N’Djamena renoue avec le phénomène de délestage en ce début de canicule. Depuis plusieurs jours, des nombreux quartiers sombrent dans le noir. Certains sont déjà à une semaine d’autres plus. Une situation qui laisse la population dans un désarroi total et un choc indescriptible. Elle déplore les coupures d’électricité à répétition.
Nonobstant les multiples promesses du président de transition et la réception récente de plusieurs groupes électrogènes par le directeur de la société nationale d’électricité (SNE), la “vitrine de l’Afrique” est toujours plongée dans de l’obscurité. Les habitants de plusieurs quartiers se plaignent des coupures d’une semaine voir même plus.
«Nous sommes dans le noir depuis bientôt deux semaines », se plaigne Mbairamadji Zachary, habitant du quartier Paris-Congo dans la commune 6e arrondissement de N’Djamena. Une situation qui impacte considérablement ses études, dit-il. «Je ne peux plus réviser la nuit, c’est dur de performer à l’école dans ces conditions là », a-t-il exprimé. A Dinguessou, dans le 8e arrondissement, Al Mahboub, boutiquier relève que leur quartier est plongé dans l’obscurité depuis deux semaines. «Nous avons eu baise de tension après ça, nous n’avons plus revu l’électricité. Cela à un impact sur nos ventes. Parce que nos réfrigérateurs ne tournent pas et depuis nous faisons recours qu’à la glace qui est aussi cher d’ailleurs et ne nous avantage pas », a-t-il laissé entendre. Le constat est aussi fait à Amtoukouin dans le 7e ou encore à Diguel dans le 8e arrondissement.
La société nationale d’électricité (SNE) quant à elle, explique à travers des communiqués des pannes et des techniciens sont à pied d’œuvre pour résoudre le problème. Des sorties qui rassurent aucunement la population rencontrée par l’équipe de la rédaction.
Abderamane Moussa Amadaye