Suite aux évènements du 27 au 28 février 2024 qui ont occasionné plusieurs morts à N’Djamena dont le président du parti socialiste sans frontières Yaya Dillo Djerou Betchi, la situation sécuritaire dans la capitale reste toujours tendue, la ville tourne mais au ralenti. L’équipe de Flash-Tchad a fait le constat ce matin 29 février 2024.
Comme hier, la capitale tchadienne tourne toujours au ralenti. L’ambiance est morose. Pas assez de mouvement surtout au centre ville. Un déploiement massif des militaires est constaté à Farcha dans le 1er arrondissement de N’Djamena, qui demeure un point stratégique et une menace aux yeux des autorités. Les artères menant vers la présidence qui étaient autrefois accessibles aux automobilistes et engins sont tous bloqués. Le siège du parti socialiste sans frontières où ont lieu les affrontements entre les forces de l’ordre et militants du parti socialiste sans frontière reste toujours encerclé par une ceinture sécuritaire composée de militaires et policiers. Peur et confusion sont visiblement dans les yeux des citoyens que nous avons rencontrés ce matin qui déclinent de se prononcer à notre micro. «Que dire face à cette situation confuse ? Nous prions Dieu que la paix revienne au Tchad», lance un citoyen rencontré à quelques mètres de la place de la nation, non loin de la présidence.
Si au centre ville la situation est tendue, dans les quartiers périphériques, le calme règne. Constat est fait à NDjari, Amtoukouin à Habbena ou encore à Walia. La population dit ignorer totalement la situation au centre ville.
Notons que la situation politique au Tchad est très vive depuis la nuit du 27 février où le secrétaire chargé des finances du PSF accusé par le gouvernement de tentative d’assassinat du président de la cour suprême aurait été abbatu lors d’une course poursuite et son corps emporté. Cet acte a provoqué la colère du PSF qui a organisé une riposte en attaquant le siège de l’agence nationale de sécurité de l’État (ANSE), ce qui a conduit hier 28 février 2024, les forces de l’ordre à encercler le QG du PSF et plutard à des échanges des tirs d’armes à feu occasionnant plusieurs morts notamment celui de Yaya Dillo Djerou Betchi, président du parti socialiste sans frontière.
Abderamane Moussa Amadaye