N’Djamena sous l’eau après la première grosse pluie, la mairie passe à l’offensive

La cité capitale, a été frappée par une forte pluie ce lundi, 02 juin 2025 provoquant d’importantes inondations dans plusieurs quartiers de la ville. Cette première grosse pluie de la saison a surpris de nombreux habitants. Les responsables de la commune passent à l’offensive. Reportage.

Certaines rues de la capitale tchadienne, déjà vulnérables aux inondations en raison d’un drainage insuffisant, ont rapidement été submergées par les eaux de pluie. Du quartier Dembé, Habena, Amkoundjara, Amtoukoui, en allant vers Boutalbagar, les rues sont hermétiquement inondées et inaccessibles. Les habitants à pieds nus et certains avec des engins à deux roues traversent difficilement la voie tandis que ceux qui sont en voitures ne parviennent pas. A cela s’ajoutent certains ménages qui évacuent les eaux de pluies par des sceaux d’eau afin de sauver leurs biens. « Le canal n’a pas été curé, ses trous sont bouchés par des saletés, de bidons et du sable, ce qui rend impossible le passage des eaux de pluies. Tout ça c’est la faute de la Mairie», témoigne un habitant au quartier Ndjari dans le 8e arrondissement.  D’autres habitants appellent à une action immédiate pour améliorer le système de drainage des caniveaux et prévenir de futures inondations.

Les autorités locales de la commune de N’Djamena disent passer à l’offensive par la mise en place d’une commission chargée de concevoir des stratégies de prévention et de gestion des inondations dans la capitale tchadienne dont un plan d’action cohérent, pragmatique et adapté aux réalités locales. Les objectifs prioritaires de cette commission consistent à réduire les risques d’inondations pluviales et fluviales en limitant leurs impacts sur les infrastructures et les populations, protéger les populations et leurs biens en renforçant les dispositifs de prévention et d’intervention rapide, améliorer la gestion des eaux pluviales en optimisant les infrastructures de drainage et les systèmes de rétention, sensibiliser et impliquer les citoyens en renforçant la culture du risque et la participation communautaire aux actions de prévention et renforcer les capacités institutionnelles en développant des structures efficaces de prévention, d’alerte et de gestion des crises.

Noël Adoum