
À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET) a lancé un appel urgent contre la pollution plastique qui menace la santé, la biodiversité et l’avenir du pays.
Les sachets plastiques à usage unique envahissent les rues de N’Djamena et d’autres villes du pays. « La prolifération des déchets plastiques n’est plus un simple problème environnemental, c’est mune crise de santé publique », alerte Abba Daoud Nandjedé, président de l’ADHET.
Selon lui, le plastique obstrue les canalisations, favorise la stagnation des eaux et la propagation de maladies. Il impacte également l’agriculture en polluant les sols, et met en péril la faune, qui ingère ces déchets toxiques.
Nonobstant les campagnes de sensibilisation et les efforts ponctuels de nettoyage, les mesures prises jusqu’à présent restent largement insuffisantes. « Il est temps que les autorités passent à l’action avec des lois contraignantes contre l’usage du plastique non biodégradable », a-t-il insiste.
L’ADHET appelle à une interdiction stricte des sacs plastiques, à la promotion d’alternatives durables comme les sacs en tissu, ainsi qu’à la mise en place d’un système efficace de gestion des déchets dans les villes.
L’organisation appelle non seulement l’État, mais aussi les citoyens, commerçants et entreprises à s’impliquer. « Chacun a un rôle à jouer. Il faut une mobilisation nationale », affirme le président.
L’ADHET prévoit dans les mois à venir des campagnes communautaires, des formations, et des plaidoyers pour impliquer davantage les jeunes et les décideurs dans la lutte contre la pollution plastique.
Azibert Moussa