Les rebelles du M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi, 05 février 2025 une nouvelle offensive dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où ils ont déjà pris le contrôle de la ville de Goma lors de combats ayant fait au moins 2900 morts, selon un nouveau bilan de l’ONU.

Après s’être emparé la semaine dernière de la capitale de la province du Nord-Kivu, le groupe rebelle du M23 avait décrété unilatéralement un cessez-le-feu humanitaire censé être en vigueur depuis mardi. Ajoutant n’avoir «aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d’autres localités». Mais ce mercredi à l’aube, les rebelles du M23 et les soldats rwandais ont lancé d’intenses combats contre les forces armées congolaises dans la province du Sud-Kivu. Selon des sources sécuritaires et humanitaires, ils se sont rapidement emparés de la cité minière de Nyabibwe, à environ 100km de Bukavu et 70km de l’aéroport provincial. Après une violation de cessez le feu, le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya a affirmé au micro de l’agence française de presse que «C’est bien la preuve que le cessez-le-feu unilatéral qui avait été décrété était comme d’habitude un leurre»

Selon un bilan communiqué par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les violents affrontements, opposant les Forces Armées de la RDC (FARDC) aux rebelles du M23 et qui ont secoué la ville de Goma, ont causé la mort d’au «moins 2000 corps ont été récupérés dans les rues de Goma ces derniers jours et 900 corps sont à la morgue et blessé environ 3.000 autres», a indiqué la cheffe adjointe de la mission de l’ONU en RDC, Vivian van de Perre, précisant que ce bilan pourrait encore s’alourdir.

L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU fait état d’une « saturation des morgues par les corps sans vie qui sont entassés dans les morgues avec les capacités largement dépassées». Depuis le 21 janvier 2025, plusieurs centaines de milliers de personnes ont fui les zones de combat dans la province du Nord-Kivu. Un afflux des blessés a provoqué une saturation des hôpitaux et structures sanitaires dans la ville de Goma. « On note que d’autres blessés restent dans des domiciles et ont besoin d’être ramassés », a détaillé l’OMS dans son dernier rapport humanitaire.

Noël Adoum

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