Le Conseil National de Transition (CNT) a approuvé, ce 3 décembre 2024, la résolution soutenant la décision du président de la République et de son gouvernement de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense avec la France. Sur les 149 votants, 137 ont voté en faveur, soit 91,9 %. On dénombre également 6 abstentions (4 %) et seulement 2 voix contre (2,7 %).
L’annonce de cette rupture a suscité un enthousiasme palpable à travers le pays, en particulier à N’Djamena a estimé le Conseiller National Ali Kolotou Tchaïmi qui a exprimé un soutien inébranlable au président et à son gouvernement. « Nous allons soutenir fermement le chef de l’État, son gouvernement et l’armée. On n’a pas à tergiverser. On n’a peur de personne. Si le premier des Tchadiens a eu cette audace, nous devons l’accompagner dans cette décision », dit-il. D’autres voix au sein du CNT ont également souligné l’importance historique de cette décision. Mbang Hadji Woli a rappelé les origines des relations franco-tchadiennes, « En 1897, le royaume du Baguirmi a signé un accord de protectorat avec la France, qui a ensuite été transformé en colonisation. Cette décision actuelle vient corriger une injustice historique. Mais nous dans le royaume, nous sommes en consultation avec les dignitaires pour aller plus loin », a-t-il laissé entendre. Un autre conseiller, fils d’un ancien combattant de l’armée française, a ajouté, « Cet accord de coopération militaire était depuis longtemps remis en question par les tchadiens. Il est temps d’exposer les accords cachés qui lient encore le Tchad à la France. Les tchadiens attendent désormais un calendrier clair pour le départ de l’armée française », a-t-il déclaré.
En clôturant la séance, Dr Haroun Kabadi, président du CNT, a déclaré, « le CNT a adopté la résolution et demande au gouvernement de la mettre en application ».
Abdermane Moussa Amadaye