À l’aube du jeudi, 9 octobre 2025, une vaste fouille mixte a été menée à la maison d’arrêt de Klessoum, à N’Djamena, sous la supervision conjointe du ministère de la Justice et de celui de la Sécurité publique et de l’Immigration. Cette opération, décidée de manière inopinée, vise à neutraliser les objets prohibés circulant au sein de l’établissement pénitentiaire. Le procureur de la République, Moussa Abdelkerim Saleh et les autorités des forces de sécurité intérieure présents sur les lieux, ont rappelé la nécessité pour les responsables pénitentiaires de veiller au strict respect du règlement intérieur.

Dès les premières heures du jour, un important dispositif sécuritaire s’est déployé dans l’enceinte de la maison d’arrêt de Klessoum. Gendarmes, policiers et agents pénitentiaires ont procédé, cellule après cellule, à une fouille méticuleuse et sans complaisance. L’opération, menée dans la plus grande discrétion, a permis de mettre à nu une quantité impressionnante d’objets interdits soigneusement dissimulés par les détenus.

Le bilan se résume à plusieurs objets saisis parmi lesquels, 300 téléphones portables, 228 armes blanches, 79 cartes SIM, 17 doses de stupéfiants, 5 litres de drogues qui sont fabriqués par les tenus eux-mêmes ainsi que divers accessoires dangereux ont été saisis par les militaires. Ces objets constituent, selon les autorités, «une menace permanente pour la sécurité des détenus eux-mêmes, mais aussi pour le bon ordre de l’établissement».

Dans sa déclaration, le procureur de la République Moussa Abdelkerim Saleh s’est dit indigné par la présence de tels objets à l’intérieur d’un milieu censé être sous haute surveillance. «Il est inadmissible que certains détenus utilisent des téléphones pour escroquer des citoyens depuis leurs cellules. Les responsables de la maison d’arrêt doivent désormais redoubler de vigilance pour que de telles pratiques cessent », a-t-il martelé avec fermeté. Il a également félicité les forces de l’ordre engagées pour leur professionnalisme et leur sens du devoir, tout en appelant les responsables pénitentiaires à renforcer la vigilance quotidienne pour garantir un environnement carcéral plus sûr et plus humain.

Le magistrat a rappelé que la détention d’objets prohibés constitue une infraction grave et un manquement au régime disciplinaire en vigueur dans les établissements pénitentiaires. Il a exhorté le personnel de surveillance à veiller au grain afin d’empêcher toute tentative d’introduction illicite d’objets dangereux.

Noël Adoum

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