Photo crédit: Senego

Au Senegal, un incident a perturbé le colloque sur le dialogue interreligieux organisé ce 19 novembre à Dakar, conduisant à l’expulsion de plusieurs militants sénégalais de la cause palestinienne. La confrontation a eu lieu alors que l’ambassadeur d’Israël Yuval Waks prenait la parole lors de cet événement. L’ambassadeur a été interrompu par des protestataires qui ont manifesté leur opposition catégorique à sa présence.

Le colloque était organisé conjointement par la Fondation Konrad Adenauer (FKA) et le Comité scientifique du Dialogue interreligieux. Selon les manifestants, «l’Ambassadeur d’Israël n’a pas sa place à cette rencontre». Ils brandissaient des pancartes et scandaient des slogans en soutien à la Palestine. Ils criaient «Free Palestine», ou encore «Israël est une entité génocidaire, vous n’avez pas la place ici». Leur action visait à dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une contradiction entre le thème du dialogue interreligieux et la participation d’un représentant officiel de l’État d’Israël. Les militants ont finalement été expulsés de la salle afin de permettre la poursuite des débats.

À la suite de cette scène, l’ambassadeur d’Israël, Yuval Waks a tenu à relativiser la portée de la protestation déclarant être complètement conscient que, «ce qui s’est passé ne représente pas le Sénégal et la culture sénégalaise». Il a ensuite rappelé que la relation entre le Sénégal et l’État d’Israël existe depuis les années 60, un partenariat qu’il décrit comme « bâti dans la durabilité. Il affirme entretenir «de très bonnes relations avec le gouvernement sénégalais, plus particulièrement avec son ministère des Affaires étrangères et les représentants diplomatiques». Malgré «ce climat politique», Yuval Waks assure que les échanges avec les autorités se concentrent sur «la façon dont l’État d’Israël et le Sénégal peuvent mieux coopérer», rapporte le site sénégalais Senenews.

Cet événement souligne la vive tension que suscite le conflit israélo-palestinien au sein de la société civile sénégalaise, même lors de forums dédiés à la coexistence et à la paix. Ce nouvel incident survient quelques mois après que le diplomate a été « chassé » de l’Ucad en mai 2025.

Noël Adoum

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