
Le chef militaire soudanais, le général Abdel-Fattah Al-Burhan, a déclaré que les chefs militaires à El-Fasher avaient décidé de partir en raison de «la destruction systémique et du meurtre systémique de civils» par le groupe paramilitaire Forces de Soutien Rapide (FSR). Ce dernier par la voix de son leader Mohammed Hamdan Dagalo alias Himetti a admis mercredi que des « violations » avaient eu lieu à El-Fasher et a déclaré que ses comités étaient dans la ville pour enquêter sur ce qui s’était passé.
Dans un discours télévisé ce 27 octobre, le chef militaire soudanais Abdel-Fattah Al-Burhan a déclaré que les chefs militaires avaient convenu qu’ils devaient quitter El-Fasher pour épargner la destruction des citoyens et du reste de la ville. «Nous sommes déterminés à venger ce qui est arrivé à notre peuple à El-Fasher. En tant que peuple soudanais, nous demanderons des comptes à ces criminels», a-t-il déclaré. Les forces paramilitaires soudanaises se sont emparées d’une base militaire clé dans le dernier bastion de l’armée dans la région du Darfour occidental, ont déclaré des militants et des groupes d’aide, ce qui constitue un coup dur dans la guerre qui sévit au Soudan depuis 2023. Des groupes médicaux ont fait état de dizaines de civils tués.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux depuis dimanche montrent des combattants des FSR en train de célébrer dans et autour de la base militaire d’El-Fasher. Selon une vidéo, le commandant adjoint des forces paramilitaires, Abdulrahim Dagalo, demande à ses combattants de ne pas piller ni cibler les civils. D’autres images montrent des combattants de FSR tirant sur des personnes qui tentent de s’enfuir et les frappant. De nombreuses personnes sont détenues.
Après la prise de la ville d’El-Fasher, le commandant des forces de soutien rapide, le général Mohammed Hamdan Dagalo, a reconnu ce qu’il a appelé des violations commises par ses forces sur l’application de messagerie Telegram, il a déclaré qu’une enquête avait été ouverte. Il n’a pas donné plus de détails. Pour lui, un comité d’enquête devrait commencer immédiatement à enquêter sur les violations des droits de l’homme, «une commission d’enquête doit être mise en place immédiatement pour que tout soldat ou officier ayant commis un crime ou dépassé ses limites envers un être humain soit tenu pour responsable», a-t-il déclaré.
Selon le site Africanews, ses forces paramilitaires soudanaises ont tué des centaines de personnes, y compris des patients dans un hôpital, après s’être emparées de la ville d’El-Fasher, dans la région occidentale du Darfour, au cours du week-end, selon l’ONU, des habitants déplacés et des travailleurs humanitaires, qui ont décrit des détails poignants d’atrocités.
Le réseau des médecins soudanais, un groupe médical qui suit la guerre, a déclaré que les combattants des forces de soutien rapide ont tué de sang-froid toutes les personnes qu’ils ont trouvées à l’intérieur de l’hôpital saoudien, y compris les patients, leurs compagnons et toute autre personne présente dans les salles, a indiqué le même site.
Noël Adoum