72 heures après l’accession du taekwondoïste tchadien Bétel Casimir au rang de numéro un mondial dans la catégorie des -58 kg, une euphorie et une fierté générale continuent de nourrir les Tchadiens, du Président de la République au citoyen assis à l’ombre des arbres. L’équipe de rédaction a décidé d’échanger avec l’un des responsables de ce sport peu connu du grand public. Le Secrétaire Général de la Fédération Tchadienne de Taekwondo, Dr. Djekoundayom Bemba, a accepté de répondre à nos questions. Dans cette entrevue, il a expliqué les difficultés, les contraintes et les solutions aux problèmes qui minent le taekwondo au Tchad. Entrevue.

FT: M. Bemba, bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à cette interverview. Tout d’abord, nous tenons à vous féliciter pour le classement du taekwondoïste tchadien Bétel Casimir au premier rang mondial ! Quelle a été la réaction au sein de la communauté du taekwondo au Tchad suite à cet exploit ?

DB: Bonjour et merci pour l’importance accordée à notre discipline. Nous avons accueilli cette nouvelle avec une très grande joie. Sincèrement parlant, Bétel Casimir est l’icône de notre discipline depuis toujours. Il a donné l’espoir aux jeunes que rien n’est impossible tant qu’on ne baisse pas les bras.

FT: Quels sont les principaux défis auxquels le taekwondo au Tchad est confronté actuellement ?

DB: Les défis sont nombreux. Il y a un manque d’infrastructure pour l’encadrement des pratiquants, pas de dojang (terrain de Taekwondo), ni les équipements nécessaires. Notre discipline ne dispose pas de ce qu’il faut pour un meilleur encadrement. Nous n’avons reçu aucun soutien financier de la part de nos autorités (gouvernement), le non remboursement des dépenses effectuées par la Fédération lors participation de l’équipe nationale à des championnats internationaux, manque de Sponsoring. Il n’y a pas de personnes de bonne volonté pour accompagner notre art.

FT: Le taekwondo au Tchad reçoit-il un soutien suffisant de la part des autorités sportives nationales et internationales ?

DB: Nous bénéficions d’aucun soutien financier de la part du Ministère chargé du sport. Il n’y a que le COST qui nous assiste financièrement dans l’organisation de certaines de nos activités. Nous avons aussi reçu cette année le soutien de la fédération mondiale pour la participation de nos au camp junior avec des billets d’avion.

FT: Que fait-il faire pour promouvoir et développer le taekwondo au Tchad, notamment en termes d’infrastructures et de soutien financier ?

DB: Pour développer le taekwondo au Tchad, il faut multiplier les formations des administrateurs, des techniciens, organiser des compétitions dans les provinces, organiser les démonstrations sur l’étendue du territoire national. Il faut aussi introduire le Taekwondo dans le milieu scolaire, sensibilisation la population sur l’importance de la pratique de Taekwondo et aussi promouvoir la pratique du genre. Pour réussir à hausser le taekwondo, il faut communiquer plus pour donner une bonne visibilité, faire du Taekwondo un sport pour tous, créer un club des supporters. Il est aussi important de construire un complexe sportif Taekwondo et équipé avec des équipements de la nouvelle génération. Il faut également chercher des sponsors fidèles avec des subventions, des personnes de bonne fois désirent apporter un soutien.

Entrevue réalisée par Abderamane Moussa Amadaye.

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