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Le 28 novembre dernier, le Tchad a annoncé la fin de sa coopération militaire avec la France, mettant en péril la présence de plus de 1 000 soldats français stationnés sur son sol, répartis dans trois bases principales à N’Djamena, Abéché et Faya. Cette décision historique suscite des réactions diverses au sein de la société tchadienne, entre espoir de souveraineté retrouvée et soupçons de manœuvres politiques.

Pour certains observateurs, cette rupture incarne un pas vers l’indépendance stratégique du Tchad, marquant la volonté de se libérer d’une tutelle militaire étrangère perçue comme une ingérence dans les affaires nationales. Des voix critiques, dont le Coordonateur national de Wakit Tama section politique, Zakaria Adam Zakaria, dénoncent une instrumentalisation de cette rupture par le pouvoir de Mahamat Idriss Deby Itno.

Selon lui, le pouvoir actuel cultive un climat anti-français pour légitimer son maintien, jugé illégal par une partie de la population. « Ce discours anti-occidental détournerait l’attention des véritables enjeux démocratiques, en masquant des violations graves des droits de l’homme, telles que les répressions meurtrières du 27 avril à N’Djamena, Faya, Abéché, Kouri Bougoudi, Sandana, et du 20 octobre 2022, sans oublier l’assassinat de l’opposant Yaya Dillo Djerou en plein jour», a déclaré Zakaria Adam Zakaria. Il ajoute, « la rupture de la coopération militaire avec la France ne résoudra pas à elle seule les défis politiques et sociaux que traverse le Tchad », conclut-il.

Abderamane Moussa Amadaye

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