
A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Homme 2025, que célèbre aujourd’hui le monde, le leader de la Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de I’Homme (CASCIDHO) Mahamat Digadimbaye a fait une déclaration ce mercredi, 10 décembre 2025 dans le siège de l’organisation pour interpeller le gouvernement à défendre les Droits humains.
La Journée Internationale des Droits de l’Homme 2025 qui consacre le 77ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est placée sous le thème «Droits Humains, nos essentiels de tous les jours». Le coordinateur de CASCIDHO Mahamat Digadimbaye relève que ce thème vise à souligner que les Droits de l’Homme sont positifs, essentiels, fondamentaux et accessibles dans la vie de l’être humain. Au quotidien, les Droits de l’Homme doivent être une respiration de l’être humain, un comportement de tous les jours. Pour lui, l’objectif principal de la journée internationale des Droits de l’Homme est de sensibiliser, de promouvoir et de protéger les droits fondamentaux de tous les êtres humains, sans distinction et d’encourager l’action pour défendre ces droits dans le monde entier. «Nous vivons dans un monde où les droits de l’homme sont partout bafoués et violés au quotidien. Les guerres, les conflits, le changement climatique, les crises économiques, les désinformations et les discours de haine menacent les Droits de l’Homme au quotidien», a-t-il déclaré, malheureusement, même les Nations fortes, dites civilisées dictent leur loi et violent en permanence les Droits de l’Homme pour des intérêts stratégiques, dit-il.
Selon la coordination, la déclaration universelle des Droits de l’Homme qui doit, en principe être pour les Etats comme un livre saint n’est plus respectée. Le militantisme en matière des défenses des Droits de l’Homme, qui, au contraire, devrait être encouragé et soutenu, est combattu par certains Etats de par le monde. Les défenseurs des Droits de l’Homme sont souvent emprisonnés ou soumis avec force au silence. En cette journée commémorative, la CASCIDHO, interpelle les Gouvernements du monde en général et de l’Afrique en particulier d’agir pour les Droits de l’Homme, fondement de la paix et de la stabilité dans tous les Etats.
Au Tchad, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est inscrite dans le préambule de la Constitution de la République, comme engagement du Tchad à défendre, protéger et promouvoir les principes des Droits de l’Homme au Tchad et à l’international. Cette ratification des conventions internationales par le Gouvernement de la République du Tchad, engage le Tchad au respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. En cette journée mondiale consacrée aux droits de l’homme, «nous saluons les efforts fournis par le Gouvernement dans le cadre de la promotion, protection et défense des droits de l’homme», a souligné CASCIDHO. «Défenseurs des droits de l’homme que nous sommes, nous encourageons le Gouvernement à faire plus et à combattre avec force les auteurs des violations des Droits de l’Homme. Les personnes qui se croient tout permis, au-dessus de la loi, qui tuent, violent et massacrent impunément lors des conflits intercommunautaires doivent répondre de leurs actes devant la justice», a déclaré le Coordonnateur.
Pour le respect des droits de l’homme, «le Gouvernement doit agir contre l’impunité et la justice doit sėvir et faire respecter la loi, uniquement la loi. Malheureusement, nous assistons à une justice faible face à ceux qui violent les Droits de l’Homme, défient l’autorité de l’Etat et imposent eux-mêmes, en toute impunité leur propre loi. L’impunité, il faut le dire, est un défi aux Droits de l’Homme, l’impunité est aussi un défi à l’autorité de l’Etat. Il faut le combattre. Il faut reconnaître que seule la justice est le fondement de l’Etat de droit. Une justice fragile, pas d’Etat de droit. Une justice fragile, pas des Droits de l’Homme», a avertit la coordination .
Selon la CASCIDHO, dans le cadre du respect des Droits de l’Homme, les réseaux sociaux sont très mal exploités au Tchad. «Il existe des individus qui utilisent cet outil important de communication pour ternir l’image des personnalités et de porter atteinte à la vie privée», a-t-elle déploré, dénonçant une grave violation des Droits Humains susceptible de poursuite judiciaire. La Coordination appelle les organes compétents de régulation, de prendre leur responsabilité et à la justice de s’auto-saisir pour faire respecter les Droits des citoyens.
La CASCIDHO interpelle le Gouvernement à faire de la 5ème République, une République des Droits Humains, une République exemplaire où tous les peuples du monde, épris de paix et de la justice viendront s’abreuver.
Noël Adoum