
Le Comité Directeur National de la Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l’Homme (CASCIDHO) a animé un point de presse ce jeudi, 02 octobre 2025 à l’hôtel Chez Wou. Une déclaration relative au projet de la révision constitutionnelle.
Après une analyse approfondie du Projet de la révision Constitutionnelle en cours, 214 organisations de la société civile tchadienne décident, de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale sa position sur cette question d’une importance particulière dans la vie de la Nation. Ils affirment que la procédure de la révision constitutionnelle a été respectée conformément aux articles 280 à 283. «Aucune procédure de révision ne peut être engagée lorsque le Président de la République exerce les pouvoirs exceptionnels ou lorsque le président du SENAT assure l’intérim du Président de la République conformément aux dispositions des articles 93 et 82 de la présente Constitutions», car en dehors de ces deux articles, toute révision constitutionnelle est autorisée dans le respect de la procédure.
Les militants des Droits de l’Homme respectueux de l’application des textes de droit, affirment que la procédure de révision constitutionnelle en cours est juste et légale. Deux années après l’adoption de la Constitution du 17 décembre 2023, plusieurs difficultés pratiques sont apparues parmi lesquelles les contradictions entre la durée des mandats des députés et des sénateurs, qui de facto impacte sur la durée du mandat présidentiel d’où la nécessité de réajustement du mandat présidentiel. «Etre Président d’un pays et d’un parti n’est pas incompatible. Au contraire, cette double fonction peut permettre une gouvernance plus cohérente, une stratégie politique plus efficace et une légitimité renforcée», a laissé entendre Mahamat Digadimbaye, coordonnateur de la CASCIDHO. Pour lui, ces incohérences fragilisent le fonctionnement régulier des institutions et freinent la gouvernance démocratique poursuivant que la révision technique vise donc à corriger ces insuffisances, tout en garantissant le respect des Droits de l’Homme, des libertés fondamentales, du pluralisme politique et de l’unité nationale.
Le Comité Directeur National de la CASCIDHO, après avoir examiné l’article, estime qu’il ressort que l’équilibre des pouvoirs est garanti et protégé et que l’affirmation de la souveraineté nationale a été renforcée. C’est pourquoi, il appelle les forces vives de la Nation à la vigilance pour contrecarrer toute tentative d’ingérence extérieure dans la marche du peuple tchadien pour l’affirmation de la démocratie. «La société civile tchadienne, fidèle à son rôle historique de porte-voix du peuple, est appelée à soutenir cette réforme» dit-il.
Notons que le parlement examine la proposition de la Loi Constitutionnelle et se réunira en congrès pour son adoption.
Azibert Moussa