
La Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l’Homme (CASCIDHO), a officiellement tenue son congrès extraordinaire placé sous le thème «consolidation des acquis, redynamisation, réforme et rénovation à l’ère de la 5ème République», ce jeudi, 17 juillet 2025 au Ministère des Affaires Etrangères et de l’Intégration Africaine.
Le Coordinateur de CASCIDHO Mahamat Digadimbaye relève que ce congrès extraordinaire permet à la coordination d’observer une halte, de jeter un regard sur les rétroviseurs et de faire en toute objectivité, une analyse sur la longue marche, afin de fixer le cap, sur la base des attentes des populations et des perspectives nouvelles qu’exigent les fondements de la 5ème République dont les fondations doivent être : Démocratie , Droits de l’Homme, libertés fondamentales, bonne gouvernance, développement, paix, stabilité et émergence. Pour lui, « la CASCIDHO, dès les premières heures de sa création en 1999, s’est fixée comme principes fondamentaux, la lutte pour la restauration de l’état de droit, la démocratie, la promotion et la défense des droits de l’Homme et les libertés fondamentales». A cela s’ajoutent, le renforcement de la cohésion et de l’unité nationale, le vivre ensemble, la paix et la stabilité.
La CASCIDHO s’est portée partie civile devant la Cour Pénale Internationale (CPI) dans l’affaire Yeratom/Gaïssona. Ainsi donc, après des séries des missions à la Haye et à N’Djaména de ses avocats commis par la Cour Pénale Internationale, après des centaines auditions des victimes, après plusieurs procès en Vidéo-Conférence, le coordonnateur tient à informer officiellement toutes les victimes réfugiés et retournés que les juges de la CPI prononceront le jugement de première instance le 24 Juillet 2025 à 14 heures.
Dans le cadre de la gouvernance, la CASCIDHO dit soutenir les efforts constants du Président de la République, pour garantir la Paix, la stabilité et le vivre-ensemble au Tchad. Elle l’encourage et l’appuie vivement à faire de la 5ème République, une République exemplaire qui fait des aspirations du peuple une préoccupation fondamentale.
La Coordination tire la sonnette d’alarme soulignant que les finances dites publiques deviennent des patrimoines privés, les marchés publics ne sont que de nom et cela se manifeste dans l’avancée très difficile des grands travaux ou de leur arrêt. Les descentes répétitives et inopinées du président de la République explique cette hémorragie. «Lorsqu’un décret tombe et que vous êtes nommé dans un poste juteux, l’entourage vous influence et vous excite à voler, à détourner les biens publics avant qu’il ne soit trop tard», a-t-il déploré. Tout en ajoutant que cela devient même un sport favori, le vol, le pillage, le détournement des biens publics à ciel ouvert.
La CASCIDHO propose et demande au Président de la République Mahamat Idriss Deby Itno d’accélérer la création de la Cour de Répression des Enrichissements Illicite (CREI) comme recommandé par le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) mais resté jusqu’-là dans les placards. La CREI sera un plus pour l’AILC, car des personnalités reconnus coupables de corruption et de détournement des biens publics, seront traduit par l’Autorié Independante de Lutte contre la Corruption (AILC) devant la Cour pour être jugé conformément à la loi.
La CASCIDHO condamne la dérive communicationnelle au niveau des réseaux sociaux qui se traduit par des incitations à la haine tribale, ethnique, confessionnelle, le communautarisme et le repli identitaire qui ont pour seul idéal, la remise en cause du vivre ensemble, de la cohésion sociale, l’unité nationale, la paix et la stabilité au Tchad.
Noël Adoum