La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses partenaires tchadiens, l’Association Tchadienne pour la Promotion des Droits de l’Homme (ATPDH) et la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH), fustigent la récente révision constitutionnelle adoptée par le Parlement tchadien. Selon ces organisations, la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels et l’instauration d’un septennat consacrent un recul démocratique majeur, ouvrant la voie à une présidence à vie pour Mahamat Idriss Déby Itno.
La FIDH estime que cette modification viole la Charte africaine de la démocratie et a été menée de manière opaque, sans consultation populaire, contournant l’exigence d’un référendum. Elle dénonce un “coup de force institutionnel” révélateur d’une volonté de confisquer le pouvoir.
Les défenseurs des droits humains appellent l’Union africaine et l’Union européenne à réagir face à ce qu’ils considèrent comme un changement anticonstitutionnel. Pour eux, la stabilité politique du Tchad passe avant tout par le respect des principes démocratiques et la fin de l’impunité.
Abderamane Moussa Amadaye