Le Président de l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjédé a organisé un point de presse lundi, 12 mai 2025, dans le Centre d’Etude pour la Formation et le Développement (CEFOD). Une communication au cours de laquelle, il a présenté la synthèse des travaux sur l’évaluation des risques majeurs liés aux inondations et la faiblesse des mécanismes institutionnels mis en place.

L’ADHET déclare avoir alerté il y a plus de sept ans déjà que le Tchad se trouve classé par les organisations internationales de suivi et d’évaluation des menaces, au rang des 5 premiers pays classés Pays à risque extrême relatifs aux effets du changement climatique. Il a relevé que plus de 1,4 millions de personnes sont affectées dans 115 départements, avec des pertes agricoles, pastorales et humaines d’une gravité extrême. Car quand un pays est classé dans tel rang, des précautions anticipatives, soit de mise en place des infrastructures d’endiguement ou de séquestration doivent être mises en place, dit-il.

Pour l’association, le gouvernement ne fait qu’agir pendant les conséquences et non avant ni après. Cela s’appelle profiter des faits sinon de l’irresponsabilité. Le Comité de Prévention et de gestion des inondations n’a existé que pendant le temps de la situation. Comment, un tel comité peut être composé exclusivement de 17 membres dont la plupart sont des ministres qui sont des personnes déjà très occupées par leur travail ministériel pour coordonner les efforts à l’effet de prévenir et gérer les inondations à l’échelle nationale? S’interroge l’ADHET.

L’ ADHET dénonce un manque flagrant d’anticipation, d’organisation et de réponse adaptée de la part du gouvernement, malgré les alertes répétées depuis plus d’une décennie sur la vulnérabilité du Tchad aux effets du changement climatique. Elle s’indigne du fait que le gouvernement garde le silence au cris d’alerte face au menace des inondations constater l’année passée. 

L’association estime que les populations sinistrées n’ont vu aucun changement significatif sur le terrain. Les digues dégradées, les systèmes de drainage inexistants et l’urbanisation anarchique aggravent la situation, surtout à N’Djamena, appelant à une mobilisation d’urgence des autorités et des partenaires pour une gestion transparente, inclusive et proactive des fonds disponibles.

Enfin, l’ADHET exhorte le Président de la République à prendre des mesures exceptionnelles face à cette crise aux répercussions alimentaires, économiques et sociales dramatiques.

Akouane Soussé

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