A l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre, l’Alliance Tchadienne Universelle pour la Défense des Droits de l’Homme (ATUDDH), par la voix de son Secrétaire Général, Acheikh Ben Said dresse un constat sévère sur l’état des libertés publiques au Tchad. L’organisation dénonce une année 2025 marquée par une « régression inquiétante » des droits et un rétrécissement continu de l’espace civique.
Selon l’ATUDDH, la liberté de manifestation et la participation politique ont été fortement limitées, avec le retrait forcé ou volontaire de plusieurs acteurs de la scène publique, ainsi que la suspension d’organisations critiques. Ces dérives, affirme l’Alliance, compromettent « le pluralisme et le droit de chaque citoyen à s’exprimer librement ».
La presse n’est pas épargnée. Arrestations, intimidations et filatures ont fragilisé l’exercice du journalisme. L’ATUDDH rappelle qu’« une presse libre reste indispensable pour protéger les droits humains et garantir la transparence ».
L’organisation exprime aussi sa vive préoccupation face à la persistance des affrontements entre agriculteurs et éleveurs, notamment à Mandakao et dans le Hadjar-Lamis, des violences qui ont fait plus de cent morts cette année.
En ce 10 décembre, l’ATUDDH exhorte les autorités à respecter leurs engagements internationaux et à assurer à chaque citoyen sécurité, dignité et liberté.
Abderamane Moussa Amadaye