
Par un point de presse animé ce mardi, 16 septembre 2025 au siège du parti «Les Patriotes» les partis membres du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) exigent purement et simplement le retrait de la constitution et demandent la mise en place d’un nouveau et véritable consensus national devant déboucher sur la mise en place d’une constituante représentative de toutes les couches sociopolitiques à charge d’élaborer un nouveau projet de constitution dont seul le Peuple souverain a compétence de l’adopter ou non afin de sauver la République en perdition.
Le président de l’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) par ailleurs porte-parole du GCAP, Max Kemkoye relève que pendant que, «les tchadiens s’appauvrissent cruellement de jour en jour et sont exposés généreusement à la mort certaine à cause de l’insécurité, des maladies, Mahamat Idriss Deby Itno et ses obligés alliés, opposants d’hier, se préoccupent du pouvoir total, définitif et sans partage». Le Groupe prévient que, «nous n’en sommes qu’à la première étape d’une longue série de souffrances jamais connues par les tchadiens qui vient de s’ouvrir, puisque ce qui se passera par la suite, aucun des dictateurs tchadiens de 1960 à 2021 n’a jamais fait».
Le GCAP souligne que le Chef de l’Etat a commis deux violations consécutives de la constitution parmi lesquelles, la convocation outrancière du congrès du parlement et la mise en place de la commission mixte paritaire, ajoutant que, le moment est extrêmement grave tant, l’on assiste au dépeçage en règle de la République si ce n’est par la résurrection de la loi portant Code pastoral en République du Tchad, c’est par l’impéritie et la volonté d’accaparement de tous les pouvoirs, titres et fonctions possibles qui pourraient exister sur terre avec la révision de la constitution entérinée par le vote d’hier du rapport de la commission dite spéciale.
Selon le GCAP, ce projet de modification, au-delà d’un cas d’école, est risible et parfaitement scandaleux comme démontré. Entre-temps, les Tchadiens, à cause de la terreur et de la pauvreté, assistent médusés en l’attitude stérile à la mort de la République et à leur servitude volontaire, rappelant que, «le MPS depuis sa mise en place n’est qu’un musée des horreurs constitutionnels. En trente-quatre ans de règne macabre, il a eu pour lui seul, cinq constitutions et opéré quatre révisions dont la cinquième présentement», dit le groupe.
Le Groupe souligne que le projet de rétablissement de la peine de mort qui circule sous le manteau, «comme l’assassinat de Yaya Dillo Djerou Betchi parait trop cinglant, il faut régulariser par voie judiciaire la liquidation des opposants par la mécanique accusation habituelle de tentative de déstabilisation ou intelligence avec l’ennemi, jugement, condamnation à la peine de mort et liquidation physique à l’effet de se donner la libre totale gouvernance d’un pouvoir à vie. C’est pour ça que la peine de mort sera rétablie concurremment à cette révision dite technique», déplore GCAP.
Enfin le GCAP exige le retrait pur et simple de cette constitution, l’établissement d’un moratoire constitutionnel qui doit régir temporairement la période de vide constitutionnel et La mise en place d’un nouveau et véritable consensus national devant déboucher sur la mise en place d’une constituante représentative de toutes les couches sociopolitiques à charge d’élaborer un nouveau projet de constitution dont seul le Peuple souverain a compétence de l’adopter ou non afin de sauver la République en perdition.
Noël Adoum