
Les chrétiens catholiques du Tchad ont célébré ce 13 avril 2025, le dimanche des Rameaux qui marque la fin du Carême et fait entrer l’église catholique dans la semaine sainte, qui conduit les chrétiens vers Pâques. A cette occasion, l’équipe de Flashtchad s’est rendue à la paroisse Saint-Joseph de Mardjan-Daffack. Reportage.
Le dimanche des rameaux et de la passion a été célébré par la communauté catholique dans plusieurs églises du Tchad en particulier celle du Saint-Joseph de Mardjan-Daffack. Le Dimanche des Rameaux commémore l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, six jours avant la Pâque juive. Une foule nombreuse se presse pour l’accueillir, étendant manteaux et rameaux sur son passage, et l’acclame en criant, «Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur».
Aujourd’hui encore, cette ferveur populaire se manifeste lors des célébrations liturgiques, souvent sur le parvis des églises ou en procession. Les fidèles y apportent des rameaux branches d’olivier, de buis, de palmiers ou autres, selon les régions pour les faire bénir suivi de l’aspersion des fidèles.
Dans son homélie, le curé de la paroisse Saint-Joseph de Mardjan-Daffack Nandjimangar Réné a souligné deux groupes identifiés notamment les bourreaux, ceux qui selon Jésus n’ont pas conscience, qui ne savent pas le mal qu’ils font et les victimes, ceux qui savent le mal qui est fait parce qu’il est pauvre dans leurs chaire, leurs corps. «Ce mal qui a pour nom la souffrance et qui remplit le monde», dit-il. Pour lui, la souffrance produit la honte, le repli sur soi et le risque même d’enfermer la victime dans le mur du silence. «Jésus lui, choisit librement d’être du côté des victimes, car il se fait la voix des victimes de tout le temps, de toutes les cultures chrétiennes. Il reste silencieux, ne se plaint pas mais son corps, sa chaire parle pour lui», a-t-il affirmé dans son exhortation. Le curé demande aux fidèles catholiques de recueillir les paroles de Jésus afin de la transformer en prière. «Père pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font», c’est une prière formulée du Christ, ajoutant sa dernière parole qu’il a prononcée «père entre tes mains je remet mon esprit».
Cette célébration revêt une double dimension elle donne à vivre à la fois la gloire et l’abaissement du Christ. Car, après la joie de l’accueil, vient la gravité du récit de la passion, proclamé au cours de la messe. On y revit l’arrestation de Jésus, son jugement, sa condamnation et sa crucifixion. Début de la Semaine sainte, le Dimanche des Rameaux fait entrer de plein pied dans le mystère pascal.
Noël Adoum