Quelques semaines après le lancement officiel du Projet d’Appui à l’Autonomisation Socio-économique des Détenus au Tchad (PASDT), l’ONG Guera touristique poursuit sa mission visant à améliorer la réinsertion socio-professionnelle des détenus dans quatre centres pénitenciers du Tchad. Ce projet vise à offrir aux personnes incarcérées des outils et des compétences nécessaires pour leur réintégration dans la société. Reportage.

L’équipe du Guéra Touristique a effectué une tournée sur quatre maisons d’arrêt à savoir Mongo, Amtiman, Ati et N’Djamena pour présenter le projet aux autorités locales et engager des discussions avec les directeurs des établissements pénitentiaires. Prévu pour une durée de 15 mois, le PASDT a pour objectif la formation en métiers, l’appui à la réinsertion et à l’autonomisation financière, le soutien à la chaîne pénale, ainsi que la capitalisation des résultats obtenus.

Le projet d’appui à l’autonomisation socio-économique des détenus repose sur la création de formations professionnelles adaptées aux besoins du marché du travail. Ces formations incluent des domaines variés tels que l’artisanat, la couture et le tourisme, avec un accent particulier sur les métiers en forte demande. A cela s’ajoute la remise des matériels de formation en couture aux détenus, comprenant des machines à coudre, des tissus et divers équipements de maroquinerie qui permettront aux détenus d’acquérir des compétences pratiques essentielles pour leur réinsertion sociale après leur libération. Pour le Chef de projet de l’ONG Guera Touristique Jonathan Bonjos, «notre objectif est de transformer les détenus en acteurs de leur propre réinsertion en leur fournissant des compétences qu’ils pourront utiliser dès leur sortie de prison et en mettant l’accent pour leur autonomisation financière».

Le Directeur Général des centres pénitentiaires du Tchad Brahim Abdoulaye Brahim, a encouragé l’ONG à explorer toutes les possibilités pour élargir ce projet à d’autres maisons d’arrêt, car «le Tchad compte 42 établissements pénitentiaires», dit-il. Il a également souligné l’importance d’intégrer une approche genre dans le projet, mentionnant que la maison d’arrêt de Klessoum abrite actuellement 78 femmes détenues. Avec environ 11 000 détenus au Tchad, dont 4 000 à Klessoum, il est crucial d’élargir les formations proposées dans d’autres domaines notamment des compétences telles que la soudure, l’alphabétisation et d’autres métiers pourraient également être intégrées pour mieux répondre aux besoins des détenus.

L’initiative de l’ONG Guera Touristique représente un pas significatif vers une réinsertion réussie des détenus. En leur offrant des compétences, elle contribue à construire un avenir meilleur pour ces individus, tout en favorisant une société plus juste et équitable.

Rappelons que L’ONG Guéra Touristique a récemment lancé le Projet (PASDT), avec le soutien financier de la coopération suisse au Tchad, via la Direction du Développement et de la Coopération (DDC).

Idriss Mamadou Brahim

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