L’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) a fait ce samedi, 19 octobre 2024 sa rentrée politique couplée de l’installation du nouveau bureau exécutif national à l’hôtel la persévérance dans la commune municipale du 7e arrondissement de Ndjamena. Reportage.
La rentrée politique a vu la présence des militants de l’UDP et d’autres présidents des partis politiques de l’opposition. Elle a d’abord commencé par une minute de silence en mémoire du regretté Yaya Dillo Djerou Betchi, Président du Parti Socialiste sans Frontière (PSF). Le président de l’UDP Max Kemkoye déclare, « nous avons des gens, arrivés par accident a la tête de notre pays et qui emploient tous les moyens pour s’y maintenir et nous humiliant quotidiennement aux yeux du monde par leurs ignorances, amateurisme et médiocrité mais excellents et brillants par leur capacité à tenir les Tchadiens en otage permanent». Des gens qui n’ont de préoccupations que la confiscation du pouvoir et la quête immodérée d’argent, dit-il.
L’UDP relève que le pays fait face à de multiples crises et menaces, crise de légitimité des dirigeants et institutions, crise de confiance vis-à-vis des institutions, crise d’inondations, menaces sécuritaires, menace de famine sans qu’aucune réponse ne soit à l’horizon, engageant ainsi le pays sur une ligne de crête entre le précipice et la crise politique d’ampleur.
Pour l’UDP, depuis le 20 avril 2021, le Tchad a basculé dans le tout militaire absolu, doublé d’un État policier avec une justice parallèle, commandée par l’ANS et la DGRI et dirigées de main de fer depuis la Présidence de la République qui traquent les acteurs politiques et sociaux, face à laquelle, la justice régalienne se plie voire s’agenouille. le Tchad est devenu un Etat de non droit où ni les lois nationales ni les conventions et traités internationaux régulièrement ratifiés ne sont que des chiffons de papiers.
L’UDP souligne qu’hier, le CNT a validé une convention de prêt de plus de 300 milliards de francs CFA, deuxième prêt le plus important après celui de Glencore sous le défunt régime. Malgré les conflits communautaires et agriculteurs-éleveurs, les conseillers nationaux n’ont initié aucune enquête parlementaire ni sur ces conflits meurtriers ni sur les détournements colossaux, jamais produits dans l’histoire du Tchad.
Selon l’UDP, à travers les élections législatives, provinciales et municipales organisées à circuit fermé, «le MPS et ses alliés opposants d’hier, aujourd’hui mariés bras dessus, tiras dessous, sans pudeur ni éthique quelconque, veulent s’assurer d’une crédibilité qui leur permettra, non seulement de faire des lois pour prendre aux tchadiens ce qui leur reste, mais aussi s’offrir une coopération multilatérale tous azimuts pour endetter davantage le pays par des prêts à leur profit exclusif».
Noël Adoum