Le Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a officiellement lancé, ce lundi, 21 juillet 2025, le séminaire national sur la décentralisation dans la grande salle du ministère des Affaires étrangères .

Placé sous le thème, «la décentralisation à l’ère de la 5ème République», ce séminaire abordera au total sept thématiques clés, parmi lesquelles, le cadre juridique, les rôles des collectivités et de l’État, le transfert de compétences, la gestion, le financement et le contrôle juridique des actions décentralisées.

Le président de la République relève que cette réforme est une première dans l’histoire du Tchad. Comme toute réforme majeure, elle ne sera pas facile à mettre en œuvre, c’est pourquoi, tous les acteurs concernés doivent se donner le temps pour réussir cette mutation, en saisir les avantages et en corriger les failles, a-t-il déclaré. Pour lui, tous les pays ayant choisi la décentralisation ont dû affronter les défis multiformes inhérents, prendre le temps nécessaire, trouver les ressources adéquates et franchir les entraves socioculturelles dans le processus de sa mise en œuvre.

Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno souligne que, «la décentralisation est un choix constitutionnel, politique et stratégique. Elle répond aux aspirations profondes de nos populations : gouverner à la base, gouverner au plus près, valoriser les potentialités locales, corriger les inégalités territoriales et renforcer l’unité nationale» dont la conception repose sur un principe fondamental à savoir, la complémentarité entre l’État et les collectivités autonomes à travers la redéfinition des rôles respectifs pour une action publique plus cohérente et plus efficace. Il a ensuite insisté sur la fonction publique territoriale qui doit permettre de gérer localement la carrière et la rémunération du personnel affecté et mettre fin ainsi à la concentration des fonctionnaires dans la capitale. 

S’adressant directement aux élus locaux, le Chef de l’Etat a laissé entendre que, ce ne sont ni les textes, ni les ressources financières, ni les séminaires qui garantiront à eux seuls, le succès de l’action publique, mais «la bonne gouvernance en général et la gestion rigoureuse des deniers et biens publics en particulier ne sont pas des principes théoriques. Sans une gouvernance exemplaire, l’échec sera au rendez-vous de la fin de vos mandats». Il ajoute, «je ne tolérerai aucun écart dans la gestion des ressources des collectivités autonomes». Tout en appelant la Cour des comptes, l’Autorité Indépendante de lutte contre la corruption et la justice à jouer pleinement leur rôle, pour asseoir une administration locale saine.

Noël Adoum

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