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‎Et si Mahamat et Masra mettaient de côté leur divergence politique ?

‎Depuis les indépendances jusqu’à nos jours, le pays de Toumaï est prisonnier des tensions, retardant ainsi son développement.

‎Le rapport au pouvoir a toujours posé un véritable problème. La plupart des dirigeants, une fois qu’ils accèdent au fauteuil, sont automatiquement atteints par l’ivresse du pouvoir. Ils oublient ainsi toute notion de compassion envers leurs compatriotes.

‎Trafic d’influence, violences, abus et méchanceté constituent la face cachée de leur pouvoir. Ils usent de tous les moyens pour faire taire tous ceux qui seraient nuisibles à leur pouvoir.

Emprisonnement, assassinats et enlèvements des hommes politiques sont fréquents ces dernières années. Le cas récent est celui du leader des Transformateurs, Dr Succès Masra, l’un des acteurs clés de la vie politique au Tchad. Il est en prison depuis plus de 60 jours.

Son arrestation alimente les débats sur les réseaux sociaux, une vague de soutien et d’indignation. Pour beaucoup, c’est un procès politique et une instrumentalisation de la justice.

Osons le dire, beaucoup de tchadiens pour ne pas dire l’ensemble, ont perdu toute confiance en la justice. Et ils ont leurs raisons qui sont d’ailleurs, bien fondées.

Un dirigeant, peu importe les conditions de son accession au pouvoir, s’il veut réussir, il doit impérativement rassembler et réconcilier le peuple autour de l’essentiel qui demeure incontestablement la justice et l’égalité. Il revient donc au Chef de l’État qui en est le garant d’agir immédiatement.

La décision de justice en toute indépendance dans cette affaire peut marquer le point de départ d’un nouveau contrat de confiance entre le peuple et la justice. Le contraire peut éteindre toute lueur d’espoir.

Si non une autre alternative est envisageable. Il est reproché à Masra d’être impliqué dans une affaire ayant conduit à la mort de plusieurs personnes. L’affaire est certes dans la main de la justice, mais le Chef de l’État comme premier Magistrat, peut choisir l’apaisement du climat politique, en accordant le pardon à son frère et le Tchad sortira gagnant.

‎Il est vraiment temps que les hommes politiques comprennent que leurs ambitions et leurs égos ne doivent pas être au-dessus de la vie de millions de tchadiens en quête du mieux être depuis un siècle.

‎Les hommes politiques sont tenus de changer de ton et abandonner les discours agressifs, ils doivent privilégier le dialogue, l’écoute et la concertation. Chaque parti politique doit assumer la responsabilité de maîtriser ses militants.

‎Au cas contraire, la justice doit jouer sont rôle. Mais celle-ci doit véritablement être indépendante, équitable et impartiale. Toutefois, le rêve de voir le pilote et le copilote conduire le Tchad de l’unité dans la diversité est permis.

Ahmat Adoum Moussa

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