A travers un communiqué de presse rendu public ce mercredi 20 mars 2024, la coordination des actions citoyennes Wakit Tamma section politique s’indigne de la résolution spéciale portant soutien au président de la transition, pour le renforcement de l’autorité de l’Etat suite aux évènements des 27 et 28 février occasionnant le décès de Yaya Dillo Djerou Betchi, leader du parti socialiste sans frontière (PSF).

Par parole Zakaria Adam Zakaria, porte-parole de Wakit Tamma section politique, la résolution adoptée par les conseillers est triste, lâche et irresponsable. Il estime que ces derniers ne représentent pas le peuple tchadien cet acte vient rappeler la signification d’un «État dictatorial». Il ajoute que «suite à l’adoption de la résolution de soutien au chef de la junte sur les événements sanglants du 27 au 28 février Wakit Tamma section politique, exprime sa profonde consternation et son indignation face aux événements tragiques qui ont eu lieu dans la capitale tchadienne les 27 et 28 février 2024, aboutissant au meurtre brutal de l’opposant politique Yaya Dillo par les forces gouvernementales», dit-il. Il relève aussi que cette violation flagrante des droits de l’homme et des principes démocratiques est inacceptable et doit être condamnée avec la plus grande fermeté.

Il condamne fermement la décision prise du 18 mars 2024 par le Conseil national de transition (CNT) en faveur de cette action répréhensible. Selon lui, en approuvant un tel acte de violence politique, les représentants du peuple ont trahi leur mandat et ont zappé les fondements même de la démocratie. «Cette loi votée en faveur du gouvernement est une insulte à la justice et aux principes démocratiques que nous défendons», dit le communiqué.

Wakit Tamma section politique dit observer avec préoccupation le silence de l’Union Africaine, des Nations unies, de l’Union Européenne, la France et États-Unis ainsi que d’autres nations, face à cette crise. «Alors que ces pays sont souvent des défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie à l’échelle internationale, leur réticence à réagir à cette tragédie soulève des questions sur leurs priorités politiques et leurs relations avec le gouvernement tchadien». Il exhorte ces pays à faire entendre leur voix et à prendre des mesures concrètes pour soutenir la justice et la démocratie au Tchad.

Wakit Tamma section politique, demande au gouvernement la libération sans condition des militants du Parti Socialiste sans Frontière (PSF) arrêtés à Korotoro sans conditions et rapidement.

Noël Adoum

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *