Communément appelé «souk kabir», le marché central de N’Djamena subit depuis presque 2 semaines une coupure d’électricité qui a plongé le marché dans le noir. Une situation qui laisse les commerçants dans l’angoisse et le désarroi. Ils se plaignent et interpellent la société nationale d’électricité (SNE) à prendre ses responsabilités. L’équipe de Flashtchad.com a fait le constat. Reportage.

Ce mercredi, 24 avril 2024, il est 14h, quand l’équipe de flashtchad.com a débarqué sous un soleil ardant de 46°C au marché central. Pratiquement tous les couloirs du marché sont plongés dans le noir, quelques rares bénéficient soit de la lumière du jour ou des autres sources d’énergies.

Cette situation met en difficulté les commerçants de ce marché que nous avons rencontré. Chaïbo Saleh, tailleur au couloir du marché a relevé que le marché n’a été alimenté en électricité qu’une seule fois depuis la fin du mois de ramadan.  Il estime que cette coupure impacte négativement leur travail. «Sans électricité, c’est difficile de coudre, comme il se doit. Nos machines en dépendent y compris le repassage », dit-il. Ce délestage pénalise aussi les tenanciers de restaurants ou encore les techniciens et réparateurs des objets technologiques qui dépendent de l’énergie. «Depuis que le délestage a commencé, il est difficile de faire du jus ou de conserver les boissons au frigo. On dépense plus dans le carburant ou l’achat de glace sans bénéficier grande ou nous vendons à perte», décrit le tenancier d’un restaurant qui a requiert l’anonymat.
Les commerçants interpellent la société tchadienne d’électricité (SNE) à prendre ses responsabilités pour redresser la barre. «Le marché est le poumon de l’économie, sans électricité, il fonctionnera au ralenti et cela impactera les recettes à la mairie et au trésor public », a indiqué Alhadj Mahamat, commerçant.

Abderamane Moussa Amadaye

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