Malgré leur interdiction par les autorités, les boissons alcoolisées frelatées, sous toutes leurs formes et leur qualité sont consommées par les jeunes de la capitale tout comme ceux des provinces du pays. La rédaction a interrogé le médecin Dr. Mahamat Brahim Dahab sur l’effet de consommation des boissons frelatées.
Les boissons alcoolisées frelatées emballées dans des sachets communément appelées «nguerek» par les consommateurs sont devenues l’opium de la jeunesse et sa consommation par plusieurs jeunes est devenue comme de la mode. Dans certains caves et carrefours de coins et recoins de la ville, ces boissons frelatées sont vendues à des prix variant entre 50 à 100 FCFA, favorable à tout consommateur.
Pour Dr Mahamat Brahim Dahab, les boissons frelatées ont été altérées ou contaminées par des substances dangereuses, souvent dans le but de réduire les coûts de production. «Elles peuvent contenir des quantités élevées d’éthanol mais aussi de méthanol, d’éthylène glycol, ou d’autres produits chimiques nocifs», a-t-il expliqué.
Le médecin relève que les conséquences sur la santé de la consommation de telles boissons peuvent être graves et parfois fatales comme l’intoxication aiguë, nausées et vomissements, douleurs abdominales, vertiges et confusion. Le médecin ajoute d’autres conséquences terribles comme les dommages aux organes internes liés directement au foie, aux reins car certains produits peuvent entraîner une insuffisance rénale et au cerveau. Il explique que ces conséquences peuvent provoquer le décès car de «fortes doses de méthanol peuvent être mortelles», dit-il.
Dr Mahamat Brahim Dahab relève que les substances ajoutées aux boissons frelatées peuvent inclure des solvants industriels ou d’autres produits chimiques qui ne sont pas destinés à la consommation humaine, provoquant divers symptômes d’empoisonnement chimique. «Les boissons frelatées peuvent contenir des niveaux très élevés d’alcool et de contaminants, ce qui augmente le risque de dépendance», a-t-il expliqué.
Le médecin conseille, qu’il est essentiel de s’abstenir de consommer des boissons alcoolisées provenant de sources non fiables ou suspectes. «La prévention passe par l’éducation des consommateurs sur les risques et par des mesures strictes de régulation et de contrôle des produits alcoolisés», a-t-il conclu.
Noël Adoum