Par un arrêté rendu public le 10 juillet dernier, le gouvernement a mis en place une commission au sein du Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, chargée de réfléchir à la création d’une nouvelle ville. Suite à ce sujet a fait coulé beaucoup d’encre et de salive, quelques citoyens n’ont pas tardé à réagir sur cette affaire. Reportage

La présidente de la Commission de Réflexion pour la création d’une Nouvelle Ville (CRCVN) Rayhana Adam Saleh apporte des éclaircissements suite aux réactions suscitées sur les réseaux sociaux. Pour elle, Il ne s’agit pas de remplacer la capitale Ndjamena mais plutôt de réfléchir sur la création d’une ville nouvelle qui sera une extension de l’actuelle capitale. «C’est dire qu’une ville nouvelle sera créée à partir de zéro sur une zone peu habitable, et c’est ce qu’on est en train de faire, et donc on est dans la phase préliminaire des études», a-t-elle clarifié.

L’ex Secrétaire Général de la Présidence, Ousmane Abdramane Djougourou relève que l’emplacement de la ville de N’Djamena est très délicat en raison de sa planéité, ce qui la rend sujette aux inondations. Car pour construire une nouvelle capitale, il y a des préalables à satisfaire. L’État doit réaliser d’importantes infrastructures pour viabiliser une nouvelle ville, après études, lotissement et délimitation de sa superficie, l’État doit construire au moins 300 km de voiries urbaines et de voies d’accès reliant la route principale la plus proche. Il doit également construire une centrale électrique d’au moins 1.000 MW avec son réseau de distribution, une adduction en eau potable avec son réseau de distribution, un système d’assainissement pluvial, des édifices publics etc. Il poursuit, «la réalisation de toutes ces infrastructures nécessiterait un investissement d’au moins 10.000 milliards de FCFA».

Pour le président national du Parti Les Patriotes Dr Nasour Ibrahim Neguy Koursami plusieurs capitales créées dans le monde sont toujours inachevés jusqu’aujourd’hui. «Alors, à ceux qui rêvent sur les tapis de soie importés pour faire de N’Djaména une nouvelle ville, n’insultez pas notre intelligence collective par votre incompétence et concentrez-vous sur le nettoyage des égouts, l’ouverture des canaux d’eau et surtout l’aide aux communautés affectées. Sinon, votre initiative relève d’un gros rêve pieux», dit-il.

L’activiste et l’injecteur de conscience Ahmat Haroun Larry souligne que le projet de la nouvelle ville n’a pas commencé aujourd’hui mais depuis 2011. M. Larry déclare, « s’il vous plaît, vous avez beaucoup volé, ne vous moquez pas des tchadiens, gardez le peu de dignité qui vous reste». Ce projet est un dupe pour bouffer l’argent de la réserve du Tchad, a-t-il laissé entendre.

Noël Adoum

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