La hausse des prix des produits pétroliers à la pompe décidée par le gouvernement tchadien le 14 février dernier n’est pas sans conséquence. Le transport urbain dans la capitale a connu une hausse considérable. Un tour dans plusieurs stations d’arrêts de bus nous a permis de faire le constat.
Suite à l’augmentation du carburant, les transporteurs urbains ont décidé de revoir le prix de transport à la hausse. «A cause de la hausse du prix du gasoil, nous avons décidé d’augmenter le prix de déplacement Dinguessou-Marché à mil. Désormais le client doit débourser 400 FCFA au lieu de 250 FCFA», indique un chauffeur. Un autre rencontré au Rond-point Hamama à NDjari dans la commune du 8e arrondissement relève que le transport Hamama- marché de Dembé passe à 200 FCFA au lieu de 150 FCFA. «C’est dur mais cette augmentation ne dépend pas de nous. C’est la faute du gouvernement qui ne soucie guère de sa population», a-t-il déploré. «Nous savons tous d’avance que l’augmentation du carburant aura de répercussion sur la population. C’est bien malheureux que les autorités contrefiche de la situation de leur sujet», explique, Francis Mbairamadji, citoyen.
Si certains accusent le gouvernement, d’autres estiment que les commerçants sont véreux et profitent de chaque situation pour s’enrichir. «Oui, pour un pays pétrolier, il n’est pas normal que le carburant se vende cher mais il faut avouer que nos transporteurs sont quelque part malhonnête, véreux et profitent de l’occasion pour serrer davantage la vie sur les citoyens pour mieux s’enrichir. Le gouvernement doit revoir le prix et contrôler ces transporteurs véreux », a déclaré Hamid Issa, étudiant.
Abderamane Moussa Amadaye
