Comme en octobre 2022, le fleuve Chari déborde à nouveau cette année, mais de manière plus précoce, touchant une partie du quartier Walia, dans le 9e arrondissement de N’Djamena. L’hôpital Le Bon Samaritain a été affecté par la crue le 29 septembre dernier. Pour limiter la montée des eaux et prévenir de nouvelles inondations, plusieurs jeunes de l’Association des Scouts du Tchad se sont portés volontaires.

La crue du Chari, qui s’est intensifiée à la fin de la semaine dernière, menace sérieusement les habitations environnantes, notamment autour de l’hôpital Le Bon Samaritain. La montée rapide des eaux fait écho à celle de 2022, qui avait causé d’importants dégâts.

Pour répondre à cette urgence, des jeunes se sont mobilisés pour venir en aide aux populations menacées. Plus de 50 scouts tchadiens ont investi la zone Est de l’hôpital, armés de pelles et de pioches. Leur objectif, ériger une digue de protection à l’aide de sacs d’argile.

Une opération de grande envergure a ainsi été lancée, visant à créer une digue composée de sacs d’argile pour stopper l’avancée des eaux vers l’hôpital.

Séraphin Betolngar, chargé de communication de l’association, précise que cette intervention est le fruit d’une préparation anticipée, basée sur les prévisions météorologiques du pays. « Conscients des risques liés à la crue cette année, nous avons pris les devants avec des ingénieurs qui sont membres de l’association et rencontré le directeur de l’hôpital, qui a donné son aval. Nous avons débuté les travaux il y a deux semaines », explique-t-il. En seulement 14 jours, son équipe a réussi à ériger une digue de 257 mètres de long et 1,25 mètre de hauteur. M. Betolngar encourage les tchadiens, en particulier les jeunes, à suivre cet exemple, non seulement à N’Djamena, mais aussi dans toutes les zones menacées par les inondations. Il appelle également le gouvernement à renforcer la digue du 9e arrondissement et à déployer davantage de moyens pour minimiser les risques.

Après Walia, l’équipe de Flash-Tchad s’est rendue à Ngueli toujours dans le 9e arrondissement, où la digue suscite beaucoup d’attention. La population y est en état d’alerte, des motopompes sont en place et des travaux de renforcement, menés par la population locale ainsi qu’une entreprise chinoise, sont en cours.

Abderamane Moussa Amadaye

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