Alors que l’ordre des médecins du Tchad (ONMT) a opposé un refus contre la grève lancée par la plateforme syndicale pour protester contre la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe, les personnels de la santé ont boudé l’ONMT. La grève est observée dans les hôpitaux que nous nous sommes rendus ce 21 février 2024.
De l’hôpital de l’amitié Tchad-chine en passant par Kachallah Kachallah Kasser et en chutant par l’hôpital de l’Union, le constat est le même. Ambiance morose. Les patients sont assis à même le sol. Carence de corps sanitaires observée dans les couloirs. Quelques personnels assurent le service minimum. Des services des urgences en passant par le bloc de laboratoire ou encore la maternité, il y a un peu d’engouement. «Nous suivons le mot d’ordre de grève lancé par la plateforme syndicale depuis mardi et un service minimum est assuré aux urgences, à la maternité et au laboratoire dans le cadre des analyses du GS», rassure M. Nestor .B, conseiller de la cellule syndicale de l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine. «Nous réclamons la baisse du prix du carburant qui a été revu à la hausse entraînant une cherté de vie», a-t-il relevé. Pour ce qui concerne le mot d’ordre des médecins qui ont interdit l’observa de la grève, M. Nestor répond que la revendication contre la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe est légitime et ses conséquences touchent tout le monde sans exception. «Il n’est pas question de se désolidariser», dit-il.
Quand aux patients rencontrés, ils se plaignent de l’absence de corps médical. Ils invitent le gouvernement à trouver une solution à cette crise qui impacte, selon eux, non seulement la vie sociale mais aussi sanitaire et économique du pays.
Abderamane Moussa Amadaye