Le Premier Ministre Allah-Maye Halina a animé un point de presse ce vendredi, 04 octobre 2024 au ministère des affaires étrangères. Une communication relative à l’appel aux partenaires techniques et financiers sur les répercussions des inondations au Tchad.

Le premier ministre, Allah-Maye Halina, relève que cette rencontre a pour objet d’informer des répercussions des inondations qui menacent les populations. Il poursuit, le changement climatique, omniprésent dans leurs discussions, menace gravement la vie de leurs communautés dont les effets, souvent imprévisibles, échappent parfois à leurs décisions préventives.

Pour lui, le gouvernement a enregistré, en 2024, des niveaux de pluviométrie sans précédent. «Les familles sont contraintes de quitter leurs domiciles, et cette crise impacte gravement nos infrastructures ainsi que notre environnement». Plus alarmant encore, «elle constitue une menace sanitaire pour nos populations déjà vulnérables. 15 départements sur 120 sont touchés par les inondations affectant près de 1,5 million de personnes, 164.000 maisons sont détruites», a-t-il souligné. Le chef du gouvernement ajoute, « ces inondations ont déjà détruit plus de 250.000 hectares de culture, provoqué la perte de 60.000 têtes de bétail et causé des dommages considérables sur des milliers de maisons, des écoles, des centres de santé et des infrastructures publiques».

Selon lui, le gouvernement a déjà aménagé plusieurs sites d’accueil pour les sinistrés dans toutes les régions touchées. « Des ressources ont été mobilisées pour fournir une assistance sanitaire aux populations affectées, des équipes d’urgence, des brigades de secours, des volontaires et des associations locales apportent un soutien indispensable au gouvernement tchadien dans la gestion de cette crise», lance-t-il. Il ajoute que le gouvernement a aussi renforcé le système d’évacuation des eaux fluviales à travers différentes installations des stations de pompages, notamment à Lamadji et du Canal Saint Martin.

Le gouvernement dit constater une montée alarmante des eaux des fleuves Chari et Logone. Car, « la situation évolue vite, ce matin à N’Djaména au niveau des travaux publics, le Chari a atteint 7m96. Ce qui signifie que les 8m seront atteints sous peu. À ce stade, et sous toute réserve et toutes incertitudes, on pourrait enregistrer une montée d’eau comprise entre 8m10 et 8m60, voire au-delà d’ici une dizaine de jours».

Le gouvernement estime, « qu’il y a encore du péril en la demeure». Il sollicite l’appui et l’assistance technique et financière massive des pays et organisations. Ses appuis permettraient la prise en charge psycho-sociale, alimentaire, sanitaire, éducative, d’installation ou de logement. Ils permettront aussi au gouvernement notamment de renforcer le retour des sinistrés le moment venu et la mise en place des autres solutions durables dans les toutes les provinces du Tchad.

Noël Adoum

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