La coalition des actions citoyennes Wakit Tamma a salué la récente rupture des accords de coopération militaire entre le Tchad et la France, tout en exhortant le gouvernement tchadien à aller plus loin.
Dans une déclaration officielle, le porte-parole Soumaine Adoum a souligné l’urgence de rompre deux autres accords majeurs qui lient encore le Tchad à l’ancienne puissance coloniale, l’accord économique instituant le Franc CFA et l’accord culturel et scientifique protégeant la langue française.
Selon Wakit Tamma, la fin de la coopération militaire est une première étape symbolique mais insuffisante. La coalition considère que l’abandon du Franc CFA, perçu comme un instrument de domination économique, est essentiel pour la souveraineté financière du pays. De même, elle estime que la promotion de la langue française dans les institutions tchadiennes freine l’émergence des langues nationales et la décolonisation culturelle.
Cette prise de position s’inscrit dans une dynamique plus large de contestation de l’influence française en Afrique, une tendance qui gagne du terrain dans plusieurs pays du continent surtout les anciennes colonies françaises comme dans les pays de l’Alliance de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Rappelons que la coalition des actions citoyennes Wakit Tamma est la plateforme qui a organisé la plus grande marche contre la politique de la France au Tchad en mai 2022 dans plusieurs villes du pays.
Abderamane Moussa Amadaye
