A travers un communiqué publié, ce lundi, 1er septembre 2025, le Gouvernement par la voix de son porte-parole Gassim Chérif dit prendre connaissance avec regret du communiqué publié par les évêques du sud du Tchad annonçant leur décision de ne pas participer à l’Atelier Zonal de relecture du projet du code pastoral de 2014, destiné à recueillir les propositions et observations de toutes les parties prenantes.

Après que les évêques ont annoncé que le code pastoral est partial, partisan et paysanicide, demandant purement et simplement au gouvernement de mettre ce projet du Code pastoral scélérat à la poubelle et d’arrêter la mascarade des ateliers qui ne visent qu’à justifier et avaliser un projet qui trahit la communauté d’agriculteurs qui représente plus de 80% de la population tchadienne. Le Gouvernement quant a lui tient à rassurer l’opinion nationale et internationale que sa démarche n’est ni partisane, ni partiale mais au contraire elle cherche avec les populations, les solutions idoines pour le développement et la cohésion nationale.

Le gouvernement rappelle que ce processus s’inscrit dans une démarche inclusive et participative, visant à recueillir les contributions de toutes les composantes de la société tchadienne, y compris celles des autorités religieuses, des organisations de la société civile, des partis politiques et des citoyens. Il relève avec préoccupation l’usage, du terme «paysanicide», qu’il juge lourde de sens, lui prête à tort une intention malveillante et véhicule un message susceptible d’alimenter la méfiance, la haine et la division. Il appelle donc à la pondération et à la responsabilité.

Reconnaissant le rôle des évêques dans la société, le gouvernement les invite à reconsidérer leur position et à prendre toute leur place au sein de cet atelier zonal, conformément à leur mission de bâtisseurs de paix et de témoins de valeurs morales et spirituelles. «Leur participation active contribuera à garantir un dialogue constructif et à s’assurer que les aspirations de toutes les composantes de la société soient prises en compte», dit-il.

Noël Adoum

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