
Pour la première fois dans l’histoire politique du Tchad, la Chambre basse (Assemblée) et la chambre haute (Sénat) se sont réunis en congrès, ce mercredi 17 septembre au Palais de la Démocratie au quartier Gassi dans le 7e arrondissement de la cité capitale, marquant une étape décisive dans le processus de refondation institutionnelle du Tchad.
La cérémonie présidée par le président de l’Assemblée nationale Ali Kolotou Tchaïmi par ailleurs Président du Congrès aux côtés du Sénat, Dr Haroun Kabadi, a vu la présence des membres du gouvernement, les présidents des grandes institutions, le corps diplomatique ainsi que de nombreux invités de marque. Deux points majeurs placés à l’ordre du jour notamment la séance solennelle d’installation du congrès et l’examen, suivi de l’adoption, de la résolution portant création d’une commission mixte paritaire chargée de son organisation et de ses travaux. Cet organe, composé de représentants des deux chambres, aura pour mission d’assurer la préparation matérielle et protocolaire, de mobiliser les ressources nécessaires et de garantir la bonne tenue des travaux du congrès.

Le président de l’Assemblée Nationale par ailleurs président du Congrès Ali Kolotou Tchaïmi a déclaré que l’Assemblée nationale, représentant direct du peuple, demeure l’expression de la souveraineté populaire. Quant au Sénat, nouvelle institution parlementaire, il incarne la voix des collectivités autonomes et des territoires, assurant une représentation plus inclusive de la diversité tchadienne. «Le Congrès, qui réunit les deux chambres, l’Assemblée Nationale et le Sénat, devient ainsi l’organe suprême de concertation parlementaire», dit-il.

La mise en place de ce parlement bicaméral, première du genre dans le pays, traduit la volonté de consolider et de renforcer les institutions de la République. Le 1er congrès du Parlement s’impose ainsi comme un symbole fort de la refondation politique et institutionnelle, ouvrant une page nouvelle de l’histoire nationale.

Noël Adoum