Après l’adoption par référendum de la Constitution en 2023, les députés et sénateurs, à l’issue de la séance plénière du congrès ont voté ce vendredi 3 octobre 2025, une révision constitutionnelle qui établit un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable sans limite, cette mesure a été dénoncée et boycotté par le groupe d’opposition.

Une séance plénière tenue au Palais de la Démocratie, sous la présidence de M.Ali Kolotou Tchaïmi, Président du Congrès, en présence du Président du Sénat, Dr Haroun Kabadi, et des membres du Gouvernement. Deux points majeurs étaient à l’honneur notamment l’examen et l’adoption du rapport de la Commission spéciale mixte paritaire chargée de la proposition de loi constitutionnelle portant révision technique de la Constitution du 29 décembre 2023, ainsi que la clôture des travaux du Congrès.

Au terme des débats, la parole a été accordée aux présidents des groupes parlementaires qui ont défendu le projet au nom du peuple par contre le groupe d’opposition composé des députés et des sénateurs a simplement quitté la salle, dénonçant que le chemin emprunté par les députés de la majorité va les conduire dans les dérives. «Ils nous ont refusé la parole et nos votes ont été occultés, il ne sert à rien de rester dans la salle. Nous avons laissé l’occasion de crucifier le Tchad», dénonce le sénateur Mbaïgolmem Sébastien, parlementaire du Rassemblement National des Démocrates Tchadiens-Le Réveil (RNDT) de l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké au micro de Flashtchad.com.

Dans sa lettre adressée aux parlementaires et au président de la République avant le vote, Mbaïgolmem Sébastien au nom de son groupe a appelé le président de la République à se dresser contre cette forfaiture. Car «ceux qui s’acharnent à soutenir ce projet de modification de cette constitution ne vous rendent pas service, ils vous poussent doucement mais sûrement vers la porte de sortie. l’histoire ne pardonne pas la trahison de la confiance du peuple», a-t-il déploré, avant de  refuser de donner sa position à un «verrouillage institutionnelle et électorale».

A la fin, le Congrès a adopté le rapport par les députés de la majorité et leurs alliés sans la présence de ceux de l’opposition qui ont boycotté la séance plénière du congrès. Ils étaient au total 239 à voter dont 236 voix pour, 0 contre et 3 abstentions.

Rappelons que cette réforme constitutionnelle prévoit également la possibilité de créer un poste de Vice-premier ministre et rallonge d’un an le mandat des députés qui passe de 5 ans à 6 ans. Le texte restaure l’immunité des ministres. Dans le projet initial, cette disposition avait été retirée.

Noël Adoum

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