
En prélude de la Journée mondiale de la langue arabe célébrée chaque année, le 18 décembre, les membres arabophones du Mouvement pour l’Unité et le Renouveau (MUR) ont organisé une conférence de presse ce 22 décembre 2025 dans leur siège pour commémorer journée.
Célébrée chaque année le 18 décembre, la Journée mondiale de la langue arabe a été instaurée par l’UNESCO en 2012, en référence à la date de 1973 où l’arabe est devenu l’une des six langues officielles des Nations unies. Cette initiative vise à reconnaître la contribution majeure de la langue arabe à la culture mondiale, à la science, à la philosophie et aux arts. Elle concerne l’ensemble des pays membres de l’ONU, mais elle résonne particulièrement dans les régions où l’arabe est la langue officielle : le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et une partie de la Corne de l’Afrique.
Au Tchad, les arabophones du parti MUR se sont réunis au sein de leur siège pour célébrer cette journée, par une conférence-débat dont l’objectif est d’expliquer l’histoire de la langue arabe ainsi que son arrivée dans le pays de toumaï. L’arabe est entré au Tchad depuis le royaume de Kanem, au XIXe siècle mais sa reconnaissance formelle comme langue officielle est en 1978/1983, après des revendications d’une partie de la population, avec des débats actuels sur l’enseignement obligatoire et l’équité linguistique face au français, une réalité complexe de bilinguisme officiel et de multilinguisme national, ont indiqué les conférenciers, tout mettant l’accent sur la traduction des documents.
Selon Dr Abdelkader Mahamat Abba, avant l’entrée des français au Tchad, les citoyens travaillaient la langue arabe comme dans le gouvernement, de leur correspondance à leur pays, notamment le dialogue, la justice, tout était en langue arabe. «on en train de bousculer la langue arabe pour imposer leur langue française», dit-il, soulignant que la langue arabe est en train de se développer, se partager, se définir comme une langue de rééducation, langue de communication entre les citoyens, les journalistes, etc. Il souligne que, «La langue arabe est devenue un outil de notre union et on va vraiment la garder, la développer et la partager avec les autres».
Notons que cette date est désormais un rendez-vous incontournable pour les institutions culturelles, les universités, les écoles, les centres linguistiques et les organisations linguistiques.

Adoum Noël