Au Tchad, l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS) a officiellement rendu public hier 25 juillet 2024 les résultats globaux du baccalauréat session 2024. Au second tour, sur les 14 993 admissibles, 14 379 ont été déclarés admis, seulement 614 n’ont pas réussi. Un résultat qui ne fait pas assez bouger le taux de réussite du premier tour qui était de 26,47%. Le taux global de réussite au baccalauréat session 2024 est seulement à 41,82 % , en baisse par rapport à l’année 2023 qui était à 61,26% soit une régression de 19,35%.
Globalement, au baccalauréat 2024, 39 159 ont été officiellement déclarés admis sur les 93 605 inscrits, un taux de réussite générale de 41,82% a indiqué le jury du baccalauréat. 1 086 candidats ont été absents et les cas de fraudes signalés est de 1 549. La régression de taux d’admission a été attribuée aux multiples grèves d’enseignants qui ont négativement impactés le système éducatif au cours de l’année 2023-2024, a estimé le jury au cours d’une déclaration faite à la presse tchadienne.
Avis entièrement partagé par M. Makaila Abdoulaye, pédagogue psychologue. Il a estimé que le taux de réussite bas au baccalauréat s’explique principalement par le manque de temps d’assimilation des cours, dû aux grèves répétitives. « Les grèves ont eu un impact psychologique négatif sur les élèves, les rendant anxieux et stressés face à l’examen. Le fait de ne pas avoir eu la possibilité de bien se préparer a pu générer un sentiment de démotivation chez de nombreux élèves, ce qui explique ce faible taux de réussite au baccalauréat 2024 », a-t-il laissé entendre au micro de Flash-Tchad.
Issam Younouss Mahamat, président de l’association action le développement socioéconomique et sanitaire au Tchad (ADSES), a accusé quant à lui, l’usage des téléphones et des réseaux sociaux par les élèves, qu’il estime être à l’origine d’échec. «L’usage excessif des réseaux sociaux et du téléphone a détourné les élèves de leurs études, diminuant leur concentration et temps de révision. Cette distraction constante est une cause majeure d’échecs au baccalauréat, compromettant leur réussite scolaire», a-t-il expliqué.
Abderamane Moussa Amadaye