Dans la province de la Tandjilé, un drame silencieux se joue, au cœur d’un conflit entre l’homme et la nature. Les éléphants, majestueux mais redoutés, sont devenus une menace croissante pour les habitants de cette localité, faisant peser un lourd tribut sur leurs vies. Chronique.

Au cours des trois dernières années notamment de 2022 à 2025, ces géants de la savane ont été responsables de la mort de 24 personnes un chiffre qui illustre l’angoisse grandissante des communautés locales qui vivent dans la psychose totale. Les attaques d’éléphants ne sont pas seulement des événements isolés, elles révèlent une réalité alarmante dans cette localité. Les villageois même chez eux, souvent pris au dépourvu, se retrouvent face à des situations périlleuses, leurs cultures détruites, leurs maisons endommagées et, tragiquement, leurs vies perdues.

Les habitants de cette province avec des larmes aux yeux, sans moyen de défense en quête de solutions durables, appellent les autorités à prendre leurs responsabilités face aux ennemis de la paix. Ils souhaitent des programmes qui non seulement protègent les éléphants, mais qui garantissent aussi leur sécurité et leur bien-être. La cohabitation harmonieuse entre l’homme et la faune sauvage est possible, mais elle nécessite un engagement fort et des actions concrètes de la part des décideurs afin de prendre des mesures drastiques contre les éléphants.

Le ministère en charge de l’Environnement, semble réagir avec un retard préoccupant. Alors que le nombre de victimes augmente et que la peur s’installe dans les esprits, les mesures préventives tardent à se matérialiser dans cette zone à risque. Les initiatives de sensibilisation, de surveillance et de protection des populations humaines sont insuffisantes et souvent jugées inadaptées. Il est impératif que le ministère en charge de l’Environnement prenne des mesures décisives pour endiguer cette crise qui continue d’endeuiller les habitants de cette localité. Des solutions innovantes à long, moyen et court termes, telles que, «la création d’un Park , de corridors écologiques» ont été évoquées par le ministre de l’environnement Hassan Bakhit Djamous. Mais il faut également ajouter d’autres solutions parmi lesquelles, la mise en place de système d’alerte précoce, la présence d’un camp des gardes forestières pour assurer la sécurité des habitants en cas d’attaque des pachydermes ainsi que le soutien aux communautés affectées, doit être envisagé. Le temps presse, et chaque jour qui passe sans action est un jour de trop pour les habitants de la province de Tandjilé, qui aspirent à vivre en paix avec ces créatures majestueuses.

Cette situation met en lumière la nécessité d’un dialogue ouvert entre les autorités et les populations locales, dans le but de trouver un équilibre entre la conservation de la biodiversité et la protection des vies humaines. Les éléphants, tout comme les habitants de cette localité, ont leur place sur cette terre. Il est temps de trouver des solutions idoines qui permettront à chacun de prospérer afin d’éviter des pertes de vies humaines.

Noël Adoum

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