
Le classement africain 2025, réalisé par l’Institut Fraser, place le Tchad au 46e rang en Afrique et au 156e rang dans le monde. L’économie de marché se développe avec difficulté en Afrique, où le dirigisme étatique demeure prépondérant.
L’ile Maurice reste le pays le plus économiquement libre en Afrique, selon un classement publié le mois dernier par l’Institut Fraser, un think tank spécialisé basé au Canada. Son rapport «Economic Freedom of the World 2025» dresse l’état des lieux de la liberté économique dans 165 pays et territoires en s’appuyant sur 45 indices regroupés en cinq grandes catégories.
Le rapport détaille plusieurs critères parmi lesquels, la taille de l’État (taux d’imposition sur le revenu, propriété publique des actifs, investissements publics…), le système juridique et les droits de la propriété privée (indépendance de la justice, ingérence militaire, efficacité policière…), la solidité monétaire (croissance de la masse monétaire, inflation, comptes en devises étrangères…), la liberté du commerce extérieur (taux moyen des droits de douane, contrôles sur la circulation des personnes et des capitaux, barrières commerciales…), et la réglementation (propriété des banques, contrôle des taux d’intérêt, réglementation du travail, etc.).
Le score global de chaque pays, qui va de 0 à 10 points, correspond à la moyenne des notes des différentes catégories. Le Tchad occupe ainsi le 156e rang à l’échelle mondiale, devant la Libye, l’Algerie, le Soudan et le Zimbabwe. Le Tchad devient ainsi le dernier de l’Afrique Centrale dans ce classement.
À l’échelle mondiale, Hong-Kong reste l’économie la plus libre, devant Singapour, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et les États-Unis. En Afrique l’île Maurice occupe le premier rang devant les Seychelles, le Cap Vert et la Gambie. Le classement révèle par ailleurs une corrélation statistique étroite entre le niveau de liberté économique et d’une part le taux de croissance du PIB, d’autre part le niveau de revenu moyen.
Noël Adoum